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Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

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A

MÉTHODES D'EXPLOITATION

DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.

d'exploitation est très étroit. Le traçage enlève parfois alors la majeure partie du gîte. 4° Si les gîtes ont une allure irrégulière, les champs d'exploitation correspondant aux diVerses tranches ont des superficies fort variables ; la fig. 6, Pl. IX, met cette particularité en évidence. Les tranches qui correspondent au fond de bateau ont des étendues très faibles, tandis que celles qui sont au-dessus ont une très grande largeur par suite de la disposition en plateure du gîte. Dans un cas, le tonnage des tranches sera trop faible, et la production journalière de l'étage subira une forte réduction; dans l'autre cas, le tonnage sera considérable et créera des difficultés sur lesquelles nous croyons devoir présenter quelques observations. Nous avons dit précédemment qu'il était nécessaire, pour éviter les incendies, de faire suivre rapidement le déliouillement d'une tranche de celui de la tranche supérieure, et nous avons montré comment il était procédé pour arriver à ce résultat, dans le cas le plus habituel de tranches ayant une largeur restreinte (20 à 30 mètres). On ne saurait opérer ainsi lorsque les tranches ont des largeurs importantes, parce qu'alors la production journalière serait excessive. En prenant pour exemple un champ d'exploitation ayant 800 mètres de longueur et 100 mètres de largeur, chaque tranche renfermerait environ 200.000 tonnes de houille. Si l'ensemble du traçage et du dépilage devait être effectué en quatre mois, il y aurait, pendant la période de dépilage, une production journalière dépassant 3.000 tonnes, ce qui serait

Une solution satisfaisante, au point de vue de l'aérage des travaux, consisterait assurément à diviser le champ d'exploitation, suivant sa largeur, en deux ou plusieurs zones séparées par des plans verticaux ; dans chacune de ces dernières on retrouverait les conditions habituelles de l'application de la méthode horizontale. Mais cette manière de procéder ne saurait être appliquée qu'à des gîtes en plateure et d'une épaisseur régulière; dans la plupart des cas, il serait impossible de tracer dans les couches des divisions longitudinales découpant des quartiers d'une forme rationnelle. On sera donc, le plus souvent, conduit à diviser le champ d'exploitation suivant sa longueur en plusieurs quartiers, dont chacun serait exploité sur toute sa hauteur, avant qu'il soit procédé au dépilage des quartiers voisins. On aura alors l'inconvénient d'avoir des champs d'exploitation d'une grande largeur, dont l'aérage offrira

excessif.

Il faut donc, en pareil cas, limiter l'étendue du champ

d'exploitation en le divisant en plusieurs quartiers a exploiter successivement; dans chacun d'eux, le déhouil-

lement des diverses tranches serait complètement terminé avant d'être commencé dans le quartier voisin.

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quelques difficultés et exigera des précautions spéciales. g 3.

Résumé et conclusions sur les méthodes par tranches inclinées et par tranches horizontales.

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Les inconvénients que nous avons mentionnés concernant la méthode horizontale sont assez sérieux, mais, en compensation, les avantages sont tels que dans les houillères de Blanzy, de Montchanin et du Creusot, on préfère la méthode horizontale à celle des tranches inclinées, même lorsque le gîte n'a qu'une épaisseur de 3 à 4 mètres. On trouve, en effet, dans ces mines, qu'il n'y a pas convenance à employer dans ce cas la méthode des tranches inclinées, parce que, vu l'irrégularité des. gîtes, elle ne saurait être d'une application générale, et qu'il faudrait, dès que les couches atteignent une forte inclinaison, la remplacer par la méthode horizontale. C'est également la solution à laquelle on a été pro-