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MÉTHODES D'EXPLOITATION

DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.

sifs. Il en résulte que dans les charbons durs le travail -de l'abatage est coûteux, que le traçage des voies de préparation et de reconnaissance ne peut être effectué que lentement; il en résulte aussi que du charbon, qui devrait être obtenu en gros fragments d'une valeur marchande élevée, fournit une forte proportion de menu ayant une valeur commerciale bien inférieure. Il y a évidemment, sous ce rapport, de grands progrès à réaliser : il faudrait trouver des moyens mécaniques d'abatage supprimant le havage au pic et diminuant le bris du -charbon. Le problème n'est pas insoluble ; des efforts nombreux et intéressants ont été déjà faits dans cette voie, et il est permis d'espérer qu'ils aboutiront enfin à une heureuse solution. Lorsque ce résultat sera obtenu,

devrait y avoir aucune hésitation à adopter les améliorations qui ont été, depuis longtemps déjà, introduites

l'art des mines enregistrera un progrès dépassant comme importance la plupart de ceux réalisés jusqu'à ce jour. § 2.

Houillères insuffisamment outillées.

Considérations générales. - Nous venons de mentionner les améliorations que nous paraît comporter, dès à présent, l'exploitation des houillères les mieux outillées; nous avons dit aussi quels perfectionnements pouvaient être espérés dans l'avenir. Il nous reste à parler des houillères, malheureusement trop nombreuses, qui

n'ont pas été mises au niveau des progrès de l'art des mines.

Sans doute, pour plusieurs de ces dernières, qui n'ont et ne peuvent avoir qu'une extraction minime, et dont l'avenir est incertain, il ne saurait être question d'y introduire des perfectionnements exigeant une première dépense d'installation élevée. Mais pour les houillères dont la production est impor-

tante, et dont l'avenir est assuré par la présence de sérieuses richesses minérales, nous pensons qu'il ne

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dans d'autres mines. Ces améliorations ont trait à la méthode d'exploitation,

à l'aérage des travaux et à l'installation des moteurs intérieurs.

Méthode d'exploitation. - Nous n'entrerons dans aucun détail relativement à la méthode d'exploitation, à la disposition générale des travaux ; nous ne pourrions que répéter ce que nous avons déjà exposé dans le présent mémoire.

Installation de ventilateurs à la surface. - Nous considérons également comme inutile d'insister sur l'obliga-

tion d'installer des ventilateurs à la surface pour aérer d'une façon efficace les mines grisouteuses ; c'est un sujet

déjà bien fréquemment traité et qui peut être considéré aujourd'hui comme suffisamment élucidé. Nous nous bornerons à dire que la question de l'aérage ne devrait pas seulement préoccuper les exploitants dans le cas de couches grisouteuses , et qu'elle devrait encore être l'objet de leur attention quand bien même les gîtes ne dégageraient pas de grisou.

-Faire travailler des ouvriers, ainsi que cela se voit encore parfois, dans des chantiers où il arrive peu ou pas d'air, et où la température atteint ou dépasse 28 degrés, constitue un acte de mauvaise organisation ;

non seulement l'ouvrier est alors dans de fâcheuses conditions hygiéniques , mais encore il ne peut développer qu'un effet utile très faible, et le travail qu'il effectue devient trop coûteux. Les exploitants ne devraient pas alors hésiter à installer des ventilateurs pour parer à l'insuffisance de l'aérage naturel (*) (*) Des statistiques fort intéressantes, dressées par M. Fran-