Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION
à vapeur et l'engin à mettre en mouvement absorbent une fraction plus ou moins notable du travail effectué; le moteur à air comprimé donne notamment un mauvais rendement parce qu'il fonctionne jusqu'à présent, dans les mines, sans emploi de la détente. Mais il sera néanmoins avantageux, au point de vue de l'économie et de la rapidité, de faire usage de ces moteurs
pour exécuter des bures ou des sondages importants lorsque les travaux souterrains seront déjà à une assez grande profondeur. Ainsi, aux mines de Blanzy, on a récemment foncé, à partir d'une galerie située au niveau de 226 mètres, un bure ayant 3m,20 de diamètre et une profondeur de 178 mètres. Pareil procédé a été également employé pour foncages de puits en sous-stock. Enfin, à Montchanin, on a pratiqué, à partir d'un travers-bancs situé à la profondeur de 500 mètres, un son-
dage qui a déjà atteint une longueur de 600 mètres et atteindra, s'il est nécessaire, celle de 750 mètres. Une installation de compresseur .a même été faite spécialement en vue de ce travail. Il nous reste à Moteurs de la troisième catégorie. aborder les moteurs de la troisième catégorie, que nous avons établie ci-dessus : Supposons un treuil desservant un plan 1° Treuils. incliné de 50 mètres de longueur, et permettant de faire circuler pendant une période de neuf heures 1.000 wagonnets, dont 500 de charbon et 500 vides ou pleins de remblais ; le treuil serait actionné par deux cylindres
ayant chacun Om,20 de diamètre et 0'1,20 de course; il faudrait 16 tours de tambour et 80 tours de manivelle des moteurs pour qu'un chariot parcourût les 50 mètres. En supposant qu'il ne soit monté et descendu qu'un seul chariot à la fois, il faudrait 500 voyages ; chacun de ces derniers consommerait environ 2 mètres cubes, en sup-
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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posant qu'il n'y ait pas d'étranglement d'air (*) à l'admission et pas de pertes. La consommation serait alors de 1.000 mètres cubes par poste, entraînant une dépense
de 25 francs, qu'il y aurait lieu de réduire à 20 francs environ, pour tenir compte de l'étranglement à l'admission, qui procure une économie dépassant largement la dépense résultant des fuites et pertes. L'entretien, les réparations, l'intérêt et l'amortissement du prix d'achat de l'appareil et de la canalisation correspondante semblent pouvoir être évalués à environ
5 francs par jour. La dépense journalière totale serait alors de 25 francs. Cette dépense serait diminuée en faisant circuler deux chariots ensemble ; on n'aurait plus alors que 250 voyages à effectuer, consommant 500 mètres cubes d'air dont le coût serait de 12,50, chiffre qu'il conviendrait de réduire à 10 francs environ pour tenir compte de l'étranglement
à l'admission.
La dépense journalière totale serait alors de 15 francs; on réaliserait ainsi une notable économie dans la marche de l'appareil.
La dépense de fonctionnement des treuils permet de
réaliser les économies suivantes
1° Une seule voie à entretenir pour le service des charbons et des remblais, cette voie pouvant tout aussi bien être à la base d'un étage avec descente des charbons et remonte des remblais, qu'a son sommet avec remonte des charbons et descente des remblais. Par conséquent, une seule et même voie de roulage peut non seulement être affectée à un double service (charbons et remblais), (*) Il arrive le plus fréquemment, en effet, qu'on admet dans les
Cylindres de l'air à une pression très inférieure à 4 kilogrammes; il suffit souvent d'avoir une pression de 2 ou 2kg,500. On arrive à ce résultat en n'ouvrant que partiellement le robinet d'admission. Tome XIX, 1891.