Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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NOTE SUR LE DOSAGE DU GRISOU.
PAR LES LIMITES D'INFLAMMABILITÉ.
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suffisante. C'est en effet là le seul point délicat de ces expériences.
NOTE SUR LE DOSAGE DU GRISOU PAR LES LIMITES D'INFLAMMABILITÉ Par M. II. LE CHATELIER, Ingénieur en chef des mines.
Pour effectuer les mélanges gazeux en proportions rigoureusement définies, on peut se servir d'une éprou-
vette en verre de 30 millimètres de diamètre et de 300 millimètres de longueur rétrécie à sa partie inférieure à 20 millimètres pour qu'il soit possible de la fermer avec le pouce. Elle est prolongée à sa partie supérieure par un tube plus étroit de 10 millimètres
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L'appareil de M. Shaw, décrit plus haut par M. Bayard, semblera trop compliqué à bien des ingénieurs pour un emploi courant dans les mines. Le principe sur lequel il repose mérite cependant d'être retenu ; il peut être utilisé d'une façon beaucoup plus simple au même objet et donner un procédé extrêmement pratique pour l'analyse rapide et précise de l'air des mines. Ce principe consiste en ce que la limite d'inflammabilité d'un gaz , c'est-à-dire la proportion minima de ce gaz qui doit être mêlée à l'air pour obtenir un mélange combustible, est Une grandeur rigoureusement définie, susceptible d'être -Mesurée avec une très grande précision. Cette affirmation de M. Shaw étant en contradiction avec les idées courantes sur les limites d'infiammabilité, j'ai cru devoir reprendre l'étude de cette question. J'ai pu constater l'exactitude absolue des faits avancés à ce sujet, et j'ai vérifié que les limites d'inflammabilité pouvaient être déterminées d'une façon certaine et sans difficulté à 1/1000e près du volume total. Si, dans les
expériences antérieures, on avait observé des irrégularités au voisinage de la limite d'inflammabilité, cela tenait vraisemblablement à ce que les mesures des .volumes gazeux n'avaient pas été faites avec une précision
de diamètre et 250 millimètres de longueur. Le volunie du mélange gazeux est limité par un trait tracé à 50 millimètres au-dessus de l'orifice inférieur ; le tube supérieur est divisé en millièmes de ce volume. Le dessin ci-contre représente l'éprouvette,
en exagérant ses dimensions transversales. Pour faire une expérience, on remplit d'eau l'éprouvette, et on la place sur une cuve à eau assez profonde pour qu'il soit possible de l'immerger tout entière. On y fait arriver le gaz combustible, le gaz d'éclairage par exemple, par un tube capillaire qui permette d'obtenir le dégagement par bulles très fines dont le volume doit être inférieur à I/1000e de celui de l'éprouvette, c'est-à-dire de moins de deux dixièmes de centimètre cube pour les dimensions données plus haut. Il est indispensable également pour avoir un dégagement régulier, .
se faisant bulle à bulle, que le volume des tubes
compris entre le robinet et l'orifice de dégagement soit aussi faible que possible. Le volume du gaz combustible est mesuré sous la pression atmosphérique en ramenant au même niveau l'eau à l'intérieur et à l'extérieur du tube. On achève de remplir l'éprouvette jusqu'au trait inférieur
avec de l'air. L'éprouvette est alors prise à pleine main