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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.

NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.

comme précédemment en admettant que l'explosion soit partie du sommet du couloir. On a trouvé, à l'analyse de ce coke, qu'il contenait encore 25,5 p. 100 de matières volatiles ; la proportion de matières volatiles disparues n'a donc été en ce point que de 1/4, ce qui s'explique par la propagation violente de l'explosion ; le nuage poussiéreux, beaucoup moins épais en ce point qu'au chantier A, n'a provoqué qu'une combustion de poussières de peu d'étendue. Les deux mineurs dont nous avons signalé les brûlures, d'après le rapport médico-légal des docteurs Gros et Dejean, ont été atteints par la flamme de l'explosion et, bien que nous n'ayons pas d'autres indications

qui se trouvaient dans la même galerie près du traversbancs n'a eu le temps de fuir. Cette vitesse de propagation du coup de feu s'accorde bien avec l'influence prépondérante que nous avons attribuée à la dilatation des gaz. MM. Mallard et Le Chatelier ont trouvé en effet que la vitesse d'inflammation d'un mélange d'air et de poussières était très faible.

précises sur ce point que les observations générales faites dans le même rapport sur l'ensemble des victimes retirées du puits Marguerite, il en a été de même probablement des deux ouvriers qui ont été retrouvés en u et (Pl. XII, fig. 1). L'explosion explique également les quelques effets dynamiques signalés dans la galerie ii: chutes du toit et renversement de bennes sur les rouleurs en y et r. Elle peut aussi expliquer des fractures constatées par les médecins sur le cadavre de Carré retrouvé en t; il n'y avait aucun éboulement dans le couloir et il est peu probable que ces fractures se soient produites pendant le

transport même du cadavre, car on n'avait qu'un très court chemin à faire pour l'amener à la galerie de roulage, d'où on a pu le conduire au puits dans une benne. On peut admettre au contraire que Carré, qui était occupé à faire couler le charbon dans le couloir 3, a été vio-

lemment projeté par l'explosion et que les fractures ont été une conséquence de sa chute. A partir du chantier A, la flamme s'est propagée, sinon d'une façon absolument instantanée, du moins avec une grande vitesse. Le charretier qui se trouvait en b, a dit se souvenir d'avoir vu du feu et de la fumée autour de lui, d'avoir été bousculé et d'être tombé. Aucun de ceux

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Résumé. En résumé, on peut conclure de l'étude des faits, d'abord qu'il n'y a pas eu d'explosion à l'origine et, en outre, que l'inflammation des poussières a été limitée; la flamme ne s'est pas propagée indéfiniment sur toute la longueur des galeries dans lesquelles les poussières ont été soulevées, mais à partir d'un certain point elle s'est abaissée, puis éteinte. L'inflammation successive des grains de poussières les uns par les autres paraît même n'avoir pas eu une grande étendue. Les deux couloirs 1 et 2 qui se trouvaient recouverts de poussières très fines de charbon auraient dû être en effet le théâtre d'une combustion particulièrement vive. Il n'en a rien été et les dépôts cokéfiés diminuent assez régulièrement d'un côté à partir du bec du couloir 2, et de l'autre à partir du croisement de la galerie hh et du couloir 1. D'ailleurs, d'une manière générale, l'importance des dépôts de coke ne semble pas en rapport avec la longueur parcourue par les flammes. Il faut donc admettre que les éléments prépondérants du phénomène doivent être recherchés au point de départ. Nous y trouvons, ainsi que cela a été expliqué précédemment, la production d'une flamme considérable résultant du débourrage simultané de deux coups de mine surchargés de poudre noire, cette inflammation soulevant sur une longueur de 4 mètres environ un nuage poussiéreux qui se trouve porté à une température élevée ; les Poussières distillent rapidement ; une grande quantité de