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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.

NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.

faire un pas décisif à la question. Les produits qu'elle a recommandés comme donnant une sécurité maxima dans les milieux grisouteux et a fortiori dans une atmosphère simplement poussiéreuse ont été reconnus d'un emploi pratique pour l'exploitation, et M. le ministre des travaux publics a pu, par une circulaire du 1" août 1890, prescrire d'en imposer l'usage exclusif aux mines gri-

tonation est inférieure à ce dernier chiffre, donnera une sécurité absolue, on peut dire du moins que les chances de danger en seront réduites à leur minimum. Dans ces conditions, il n'est pas permis d'hésiter. Nous avons essayé de faire ressortir, au cours de cette étude, tout ce que l'accident de La Machine avait eu d'imprévu. Il y a trente ans, la descente du charbon dans la mine était assurée d'une manière normale par des couloirs ; la mine était alors très poussiéreuse ; aucun incident d'inflammation de poussières soit par un coup de mine, soit par une lampe à feu nu, n'a été signalé à cette époque. Depuis la substitution des plans inclinés aux couloirs, l'aspect de la mine avait tout à fait changé ;

souteuses et aux mines poussiéreuses dont les poussières sont inflammables. M. Simon, dans des expériences faites à Liévin(*), a essayé l'action des nouveaux explosifs, sur les poussières seules. Après avoir obtenu des résultats négatifs en faisant

détoner des coups bourrés, alors que dans les mêmes conditions il arrivait avec la poudre noire à des longueurs de flamme de 60 mètres , il essaya l'action des coups non

bourrés, plus fortement chargés. Les résultats obtenus furent les suivants : des charges de 110 et 120 grammes d'explosifs dont la température de détonation est inférieure ou à peine supérieure à 1.500 degrés (explosif au coton, grisoutine B, grisoutine M, grisoutine F) placés au fond d'un canon de 0"1,80 de profondeur, sans bourrage,

n'ont pas donné de flammes dans un milieu poussiéreux; des charges de 120 grammes de grisoutine-gomme, dont la température de détonation est supérieure à 1.800 degrés, ont donné, dans les mêmes conditions, une flamme de 15 à 20 mètres.

La détonation d'une charge d'explosif non bourrée dans un endroit poussiéreux sera toujours un accident bien exceptionnel dans une mine. En supposant qu'il puisse se produire, et si la différence entre les températures de détonation de 1.800 et 1.500 degrés n'est pas assez considérable pour permettre d'affirmer que l'usage de fortes charges d'explosifs, dont la température de dé(*) Annales des Mines, 6' livraison de 1890.

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dans la région même où a eu lieu l'accident, et où les circonstances locales avaient conduit à utiliser des couloirs, il eût été permis, à un simple examen de la mine, d'hésiter à la classer parmi les mines poussiéreuses. Rien ne pouvait conduire à penser d'ailleurs que les poussières de houille de La Machine fussent particulièrement inflammables. Il semble que dans de nombreuses mines les mêmes causes pourraient soulever et enflammer en un point déterminé un nuage de poussières, et nous avons montré que c'était là le véritable danger. Les propriétés de la houille qui sont en relation avec l'inflammabilité des poussières n'ont pu encore être mises en lumière ; on en est réduit à des conjectures. Dans quelques expériences que nous avons eu occasion de voir faire à Liévin dans l'appareil de M. Simon, nous avons été tout particulièrement frappé de ce fait, que la même expérience, répétée à quelques instants d'intervalle, dans les mêmes conditions, avec les mêmes poussières, donnait des résultats tout différents ; tantôt la longueur de la flamme atteignait 60 mètres et tantôt elle

était beaucoup moindre. La conclusion la plus vraisemblable de tout ce que l'on sait sur la question, c'est que