Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
tiers de la valeur initiale. Après les apports d'air pur en 1, M, 0, N, le courant n'était plus assez vicié pour provoquer la mort, puisque deux ouvriers qui se trouvaient sur sa route, et qui sont restés plus de deux heures sans connaissance à leur chantier, ont pu être rappelés à la vie; or, on peut calculer que la teneur pour 100, en gaz délétères, de l'air ainsi purifié était au moins égale aux 3/10 de la teneur de l'air débouchant en 1. Il est donc permis de penser qu'un aérage procurant un débit trois fois plus considérable aurait pu atténuer la gravité de l'accident. Cette manière de voir paraît confirmée par les places qu'occupaient les huit blessés (Pl. XII, fig. 1), parmi lesquels se trouvaient les deux piqueurs du chantier A, c'est-à-dire ceux qui se trouvaient le plus près du point de départ du coup de feu. L'air frais arrivant sur eux plus vite et plus abondamment, l'action de l'oxyde de carbone n'a pas été assez prolongée, ni sa proportion dans l'air assez considérable, pour produire un effet immédiat.
COMMUNICATION DES CAGES AVEC LE MACHINISTE. 431
NOTE SUA
LA MISE EN COMMUNICATION
PERMANENTE
DES
CAGES DE MINES EN MARCHE AVEC LE MACHINISTE Par M. JANET, Ingénieur des mines.
La question de la mise en communication permanente avec le machiniste, des hommes circulant dans les cages de mines , intéresse au plus haut degré l'industrie des
mines. Elle présente une certaine analogie, bien qu'offrant moins de difficultés, avec la mise en communication des trains de chemin de fer avec les stations. On sait que, dans la plupart des mines, les signaux du
fond sont transmis au moyen de longues tiges établies
sur toute la hauteur du puits, pouvant être actionnées par des leviers installés à chaque recette, et agissant sur des timbres placés à la recette du jour et dans la chambre du mécanicien.Les divers commandements usuels pour faire arrêter, remonter ou descendre la cage, s'expriment au moyen d'un nombre plus ou moins grand de coups de sonnette. Dans quelques compagnies, très peu nombreuses, Maries et Noeux (Pas-de-Calais), Blanzy (Saône-et-Loire), on
se sert de signaux électriques ; quelquefois même on a recours au téléphone (Mines de la Perronière, Loire).