Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

LES SALINES ET LES PUITS DE FEU

DE LA PROVINCE DU SE-TCHOAN.

enfantement a produit un ouvrage massif et. lourd, composé de vingt volumes, dépourvu d'ordre, rempli d'inutilités et d'inexactitudes. Les figures que j'ai tirées de ce livre (*) sont peut-être ce qui s'y trouve de mieux ; mais elles ne sont qu'a moi-

vince, bassin supérieur du Fleuve Bleu, on constate qu'il a, dans son ensemble, une pente générale du nord au sud, aboutissant à la vallée du fleuve, qui emporte tout de l'ouest à l'est. Mais la hauteur respective des montagnes est loin de correspondre à cette inclinaison gé-

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tié chinoises. Le préteur Tin invita pour ce travail le premier artiste de la capitale de la province. C'est un chrétien nommé Ou, dont le talent naturel s'est développé

à l'école de quelques missionnaires ; grâce à leurs conseils, il a pris l'habitude de mettre dans ses dessins un

peu plus de perspective qu'on n'en trouve habituellement dans les livres chinois. CHAPITRE II.

GÉOGRAPHIE DE LA RÉGION SALIFÈRE. RÉGIME LÉGAL.

Le Se-tchoan est une des Situation du Se-tchoan. plus vastes provinces de la Chine, confinant à l'ouest au Thibet, au sud au Yun-nam et au Kong-tcheou, à l'est

au Fou-lan et au Fou-pe, au nord au Chan-si et au Kan-sio.

C'est une province toute montagneuse, car la plaine qui entoure Tchen-tou, capitale de la province, réunie aux deux ou trois autres plaines plus petites qu'on trouve ailleurs, n'est qu'un point imperceptible dans ce massif où les grandes chaînes sont reliées entre elles par un d&

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nérale. A l'ouest, au delà de la rivière de Kia-tin (le Fouho) commencent les assises de cet amas infranchissable de pics aux neiges éternelles qui sont la base du plateau thibétain ; au sud, la rive droite du Fleuve Bleu se relève presque subitement en hautes montagnes ; dans le nord et l'est, toute là couronne de la province est composée de chaînes d'un même caractère, fortement découpées et d'une élévation considérable. Au contraire, le centre de la province présente un relief beaucoup moins accentué et une altitude générale inférieure. La différence n'est pas moins grande entre la constitution géologique de cette région centrale et celle de la couronne. Tandis que celle-ci renferme des richesses minérales fort abondantes, avec un système de granite, de calcaire, de grès meulier, de grès carbonifère et de grès du lias, le centre appartient, par sa surface, au terrain

tertiaire, composé de grès assez variés, les uns très friables, se délitant à l'air et à la pluie pour former de la terre végétale, les autres assez durs pour donner des pierres meulières ou des pierres de dallage. La couleur en est parfois jaune , parfois teintée de bleu ou de vert ;

dale de montagnes qui ne soutient aucun plateau et ne s'élargit pour aucune plaine. Quand on considère le système des eaux de cette pro-

le gris cependant domine. Le forage des puits fait constater que cette roche tertiaire de molasse est souvent d'une grande puissance. Très fréquemment on trouve immédia-

(*) Des dix-sept planches du Yen-fa-tche annexées au manuscrit u présent travail, neuf seulement, les plus intéressantes, ont pu être reproduites ici. Elles figurent, réduites à demi-grandeur, sur les Pl. XIII et XIV, et, quant aux dessins d'outils qui occupent la Pl. XV, ils ont été reproduits aux trois cinquièmes de la dimension des originaux.

tement au-dessous le terrain triasique, grès bigarré ou marnes schisteuses, sans calcaire. Contrairement à la couronne, ce centre est très pauvre en minéraux, sauf le sel. Mais les limites de la région salifère sont déterminées au sud par une chaîne qui doit attirer notre attention.