Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

LES SALINES ET LES PUITS DE FEU

DE LA PROVINCE DU SE-TCHOAN.

garnissent alors des constructions et des machines né-

installé le cabestan, il y a quelquefois entre eux une distance de plusieurs tchang.

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cessaires à ce travail. A. une certaine distance se place le grand treuil vertical ou cabestan de tirage, ayant quelque

analogie avec une roue à axe vertical ou mieux encore avec un dévidoir. On l'aperçoit à peine dans la fig. 2, Pl. XIII, et plus complètement dans les fig .1 et 2, PI. XIV.

Il se compose d'un axe ou arbre vertical en bois dur de 7 à 8 pieds de longueur. A. cinq pouces environ des deux extrémités, des rais de 4 pieds à 4 pieds 1/2, établis à deux hauteurs différentes, sont assemblés à tenon et à mortaise tant avec l'axe qu'avec des barres parallèles à l'axe qui forment la circonférence du cabestan. Pour augmenter la fixité de l'ensemble, quelques rais de 8 à 9 pieds traversent l'axe. Celui-ci se termine par deux garnitures de fer qui tournent dans deux crapaudines garnies de fer : l'inférieure est encastrée dans une pierre de taille, la supérieuredans une énorme poutre de bois dur montée sur deux trépieds, fortement fixés en terre. De la sorte le cabestan n'est pas solidaire de la construction qui le recouvre et ne lui fait éprouver aucun ébranlement. Du cabestan où elle s'enroule, part la corde ou courroie de tirage qui va passer ensuite sur le rouleau de niveau placé à une certaine distance et destiné à maintenir la corde à la hauteur voulue pour qu'elle s'enroule convenablement sur le cabestan. Ce rouleau en bois est

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posé à jeu libre sur deux fourches solidement fixées à un banc de madriers (fig . 2, Pl. XIII). Vient ensuite la poulie de renvoi à gorge sous laquelle passe la courroie et qui est installée de la même manière que le rouleau ; mais, comme la poussée est de bas en 1

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haut, deux anneaux de fer retiennent le moyeu sur les fourches (fig. 2, Pl. XIII.). Sur les figures ces deux organes sont assez rapprochés, mais dans la réalité, suivant la distance où est

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Enfin, plus rapprochée du puits, se trouve la petite

chèvre : deux forts arbres fourchus fixés en terre portent en guise de poulie un rouleau creux dont le pourtour est garni de grosses cordes (fig. 2, Pl. XIII). Voilà tout l'appareil de tirage pendant les premiers travaux de forage, et l'on peut constater que toutes ces machines sont des plus primitives.

Sondage à la corde. - Le forage s'exécute par le sondage à la corde. Pour cela on installe perpendiculairement au plan. de la chèvre une sorte de levier à basCule. Il se compose de deux forts bancs parallèles de cinq pieds de hauteur, entre lesquels se place le madrier mobile qui fait levier en basculant sur une barre placée sur les deux bancs. Dans la fig. 2, Pl. XIII, on voit une partie du levier à l'état de repos ; dans la fig 1, Pl. XIV, le levier entier en activité. La sonde, incomplètement représentée dans la fig. 2, Pl. XIII, présente la disposition indiquée par la coupe verticale que je donne dans la fig. 5, Pl. XIII. C'est un trépan, BP, terminé inférieurement par une tête carrée, P, de 8 à 9 pouces de côté, à 8 dents aciérées, D, D, D, et du poids de 200 à 300 livres le milieu de la tige est muni d'une sorte de couronne, AA, pour empêcher l'instrument de dévier de la verticale, et son extrémité se termine par une boule, B, d'un diamètre un peu supérieur à celui de la tige. Celle-ci est prise à jeu libre dans une coulisse EE formée de quatre fortes lames de bambou assemblées en CC et C'C', et suspendues à la corde de sonde par l'intermédiaire d'une pièce ST qui pénètre aussi à jeu libre entre les lames de bambou. Ainsi installée, la tige du trépan possède un jeu vertical qui diminue la fatigue de l'appareil. Mais quand on voit cet assem;