Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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LES SALINES ET LES PUITS DE FEU
DE LA PROVINCE DU SE-TCHOAN.
trouver juste l'endroit de l'écoulement. Un autre enfant de boue bien sec y est descendu et maintenu quelque temps. S'il revient seulement mouillé, l'écoulement est peu considérable : un agrandissement du trou suivi du masticage, comme nous verrons pour les cavités, peut y remédier. Si le cylindre revient creusé et désagrégé par l'eau, c'est qu'il s'est produit une forte source d'eau douce; à moins que ce ne soit assez rapproché de l'orifice, les Chinois n'y ont pas de remède, et le puits est perdu. Ensablement. - Dans les roches friables une désagrégation rapide arrive parfois à remplir le fond du puits jus-
Cavités. - Elles sont causées soit par la désagrégation lente des parois ou leur éboulement rapide, soit par le déplacement des roches. D'abord, pour savoir au juste à quelle profondeur se trouve cette cavité, les Chinois préparent un long bambou : ils le fendent en quatre, mais
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qu'à moitié ou complète hauteur du niveau des eaux. Cela paraît peu de chose, cependant les Chinois y perdent souvent beaucoup de temps. Si l'écoulement menace de continuer, il faut d'abord en trouver la source et y remédier comme pour les cavités. Le curage subséquent n'est pas commode aux Chinois : le cylindre plein à can-
nelures en échelle ne pénètre pas, la sonde n'a pas
de
prise sur un fond sablonneux, le bambou à soupape trop léger rapporte très peu ; il faudrait un cylindre creux en fer, mais les Chinois ne l'ont pas encore inventé. Généralement ils curent patiemment avec leur bambou puiseur en ajoutant de l'eau boueuse ; d'autres fois ils essaient de tasser afin de rendre le fond assez résistant pour employer la sonde et réduire en bouillie; enfin parfois aussi ils en sont réduits à abandonner le puits. Déplacement des roches. - Le travail intérieur des couches terrestres fait quelquefois déplacer un étage de terrain ; la roche glisse et à la place du trou de sonde, à une profondeur quelconque, on trouve tout à coup la pierre. Un nouveau forage remédie à cet accident, mais lorsque le puits traverse certaines roches en stratification bouleversée, souvent le déplacement continue pendant le
forage, et finalement on a un nouveau trou de orné d'une cavité qui nécessite un autre travail.
sonde
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pas tout à fait dans toute sa longueur, laissant intègre une extrémité entre deux noeuds ; ils le munissent ensuite d'un anneau glissant destiné à empêcher, quand besoin sera, l'écartement des quatre laines ainsi formées.
Le bambou est alors suspendu par son axe, la partie fendue en haut, et l'anneau est attaché à une ficelle assez forte. On descend l'appareil, comme un parapluie renversé, plus bas que l'endroit soupçonné, pour le remonter lentement. Les -lames à jeu libre s'écartent dès qu'elles arrivent aux parois de la cavité, y butent et arrêtent tout. On fait une marque à la corde de tirage comme point de repère, le bambou est descendu un peu, l'anneau, tiré au moyen de sa ficelle, ferme le bambou, que l'on peut remonter tout en mesurant sur la corde la profondeur obtenue.
Le premier travail que font ensuite les Chinois est de donner au trou de sonde, au-dessous de la cavité, la forme d'un entonnoir et, au-dessus, la forme d'un entonnoir renversé. L'instrument qui sert pour cela est un pic à tige armée de deux ongles d'acier (fig 2, P1. XV). .
Pour creuser le cône inférieur on le laisse retomber, les ongles font prendre au pic une position oblique, et il attaque les parois. Les lames de bambou disposées en ressort à la partie supérieure l'empêchent de descendre trop bas. Pour creuser le cône supérieur, on retourne les ressorts, ce sont alors les ongles qui rodent la paroi. Sans les inépuisables doses de patience qu'y ajoutent les Chinois, cet instrument ne donnerait
pas grand résultat. Ce travail achevé, on enfonce jusqu'au-dessous du