Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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LES SALINES ET LES PUITS DE FEU
DE LA PROVINCE DU SE-TCIIOAN.
moyenne de vente, le rendement d'un beau puits serait donc par jour de 41.760 litres, pesant 72.000 livres chinoises, et pouvant donner 14.400 livres de sel, vendues francs). Au bout de l'an, c'est 432 ligatures (2.610 ligatures, près de 800.000 francs de 15 man et demi de
taines maladies de la peau, et contre les douleurs rhumatismales. Les Chinois trouvent très extraordinaire que cette huile soufflée au bout d'une paille fasse des bulles semblables aux bulles de savon qui ont tant amusé
rendement.
Le nombre des puits de pétrole exploités est de 30 à 40 aux Grandes Salines et d'une cinquantaine dans toute
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Avant de terminer cet article du puisage, Pétrole. disons quelques mots du pétrole que les Chinois trouvent parfois avec l'eau salée qu'ils cherchent. Aux Grandes Salines- le cas est assez fréquent. Comme nous l'avons vu, certains puits contiennent à la fois des sources d'eau
salée, de pétrole et de gaz. Si le gaz est abondant, on néglige l'eau et le bitume ; sinon, c'est le gaz qui est délaissé pour extraire seulement l'eau salée avec le pétrole. Le puisage se fait de la même manière.
Si le pétrole se trouve seul, on le reçoit dans des réservoirs à part. S'il sort concurremment avec l'eau salée, tout dans les réservoirs ordinaires où
on envoie le avec le pétrole surnage. On va l'enlever ou l'écrémer des poches plates.
Ces pétroles sont de quatre couleurs : le plus pur,
d'un blanc de petit lait, est une huile de pétrole assez
est pure pour donner un bon éclairage ; le blanc verdâtre puis le noir: ce moins estimé ; vient ensuite le jaune,
dernier est visqueux, donne peu de lumière et beaucoup de fumée.
Les Chinois ne savent nullement purifier ces huiles spéils les emploient telles qu'elles, dans des lampes la mèche, ciales bien fermées et ne laissant passage qu'à débarrassés des car ces produits naturels, n'étant pas Le prix sont très inflammables. carbures trop volatils, sapèques moyen du pétrole aux salines est de 40 à 50 livre. dans cerLa médecine chinoise fait usage du pétrole
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notre enfance.
la province.
Température des eaux. Je n'ai rien dit de la température des eaux puisées à ces profondeurs. La raison en est que par suite de la lenteur mise à remonter le pui-
seur, ces eaux arrivent à la surface avec une chaleur
bien inférieure à celle du départ. Aussi les Chinois disent qu'il n'y a pas de différence sensible de température entre ces eaux, qu'elles soient puisées à 100, 200 ou 300 tchanrj de profondeur. Cependant si l'accroissement moyen d'un degré centigrade par 20 ou 30 mètres se vérifie dans
ces puits salins, entre le maximum et le minimum de chaleur des puits on devrait trouver un écart d'au
moins 30° centigrades. Mais jusqu'ici, faute de thermomètres construits à cet effet, la vérification n'a pas été
possible.
Les eaux des puits moins profonds, au-dessous de (330 mètres) arrivent à l'extérieur avec une
100 tchang
température égale à celle de l'atmosphère pendant une partie de l'année où la moyenne du climat est de 15° à 20° centigrades les - eaux des puits très profonds, de 150 à 320 tchang (500 à 1.100 mètres), ont une moyenne à peu près constante de 20° à 25° centigrades. Comme en été la moyenne du climat est au moins de 25°, et que le thermomètre monte souvent à 38° et 40°, la chaleur des eaux de tous les puits à leur sortie est inférieure à celle de l'air
ambiant.