Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
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EMPLOI
PRODUITS
Galène
Minerai de cylindres Menu de scheidage Minerai de bocards . Cuivre pyriteux Pyrite de fer. Mispickel Blende
Stérile
du concasseur à rechoires,
PRATIQUE
du suivi de klaubage cassage à la main
DIFFÉRENCE
a (p. 100)
b (p 100)
0-a (p. 100)
0,0024 29,836 29,976 25,268
0,330 22,300 9,240 19,580 4,560 0,700 0,490 0,100 42,680
+ 0,3276
1,488 3,869 0,496 0,0446 11 ,019 . ,_
7,536
18,736
5,688
+ 3,072
3,169 0,006
+ 0,0554 +31,661
On voit que le klaubage qui suivait le concassage mécanique, ne pouvait séparer que 11,019 p. 100 de stérile de la masse totale venant de la mine, tandis que la pratique du cassage à la main permettait d'en enlever jusqu'à 42,680 p. 100. Le résultat immédiat de cette différence était de faire entrer un excès de, 31,661 p. 100 de produits stériles dans la série des opérations de la pré-
paration mécanique. D'autre part, la séparation de la galène était: devenue presque illusoire après le passage au concasseur, tandis que celle de la blende, dont la présence complique singulièrement le traitement, se trouvait réduite dans un rapport voisin de 1/2. Enfin, au lieu de n'avoir à livrer à la préparation mécanique que 51,12 p. 100 de la masse totale extraite de la mine, on devait,
dans le cas de l'emploi du concasseur à mâchoires, y envoyer 83,08 p. 100 de cette même masse, soit un excédent de 31,86 p. 100. A ces différences dans les proportions des produits, correspondirent naturellement des différences dans les frais ; les dépenses dont le total par
mètre cube de minerai de scheidage ne dépassait pas 81,51 dans le cas du travail à la main, s'élevèrent à 141,10 quand on recourut au cassage mécanique, ce qui constituait une augmentation de 391,73 p. 100. En même temps
la qualité des produits finis était loin de s'améliorer, et leur valeur avait diminué à ce point, que le produit brut
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du mètre cube de minerai de scheidage descendait de 861,40 à 721,18, réduisant le bénéfice net par mètre cube de 751,39 à 571,06. Ces constatations ont naturellement conduit à abandonner l'emploi du concassage mécanique.
Le travail à la main qui s'exécute à la surface, est
d'ailleurs précédé d'un triage grossier opéré au fond de la mine, qui présente des avantages réels, malgré les conditions rudimentaires dans lesquelles il s'effectue. Les avantages qu'il présente ont été constatés dans l'atelier Saxon d'Himmelsfürst où l'on a reconnu que la proportion de minerais riches séparés par le travail à la main exécuté au jour s'était sensiblement accrue depuis quelques années, résultat qui ne pouvait être attribué qu'au plus grand soin apporté au triage par les ouvriers du fond, puisque la composition du minerai abattu n'avait pas varié. Sans s'être livré à des expériences aussi précises
que les Ingénieurs Saxons, les directeurs des ateliers rhénans ont été guidés par les mêmes principes et notamment dans la mine de Friedrichssegen, dont la laverie sera décrite en détail dans la deuxième partie de ce mémoire, l'exploitation souterraine a été organisée de manière à permettre le triage au fond sur une grande échelle. C'est ainsi que chaque chantier est desservi par deux
cheminées qui servent à transporter, jusqu'à la voie de de roulage, les produits abattus ; une grille à trous carrés de 50 millimètres de côté est placée à la partie supérieure
de l'une de ces cheminées, et le refus de la grille est jeté dans l'autre ainsi que les gros morceaux isolés. De plus, on sépare les fragments qui ne contiennent q,-ie l'un des quatre éléments (galène, blende, fer spathique et minerai de cuivre) constituant le remplissage du filon et on obtient ainsi un premier classement dont l'appât de primes allouées aux ouvriers du fond assure la bonne exécution. Ces primes atteignent 01,65 par berline de fer