Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
Page : Image 26
Révision de 22 févr. 2015 04:38:39, edited by Anonymes
10
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
spathique, et If, 25 par berline de blende, de galène ou de minerai de cuivre.
Le travail à la main exécuté au jour comprend trois opérations essentielles dont le développement varie d'un atelier à l'autre ; ces opérations sont : 1° le cassage à la main ; 2° le scheidage ; 3° le klaubage. 10 Le cassage à la main s'exécute en brisant à l'aide de forts marteaux les gros morceaux préalablement séparés, au moyen d'une grille, de là masse du tout-venant. Il est vrai qu'on peut se dispenser de l'appliquer aux minerais moins riches et relativement simples. Mais, dans le Hartz
même, certains minerais exigent un cassage à la main parfois très soigné. C'est ainsi que la présence de la blende à Lauthental a conduit à l'adoption d'un cassage à la main, qui est assez minutieux pour pouvoir être considéré comme un scheidage préliminaire. A la vérité, l'é-
tude de la formule du traitement de certains minerais complexes, tels que ceux de Churprinz ( Saxe ), semble fournir l'exemple d'un traitement où le cassage à la main n'intervient pas. Mais la suppression de cette opération
est plus apparente que réelle. Elle n'est effectivement que la conséquence de l'extension considérable qu'a prise ici le triage opéré au fond. Ailleurs, comme à Rimmelsfürst (Saxe), le cassage à la main se trouve englobé dans le scheiclage dont le domaine est considérablement étendu.
2° Le scheidage n'est autre chose qu'un cassage très soigné. Il permet de soustraire à la préparation mécanique
proprement dite une proportion de la masse du minerai qui s'élève à 25 p. 100 dans l'atelier de Gesegnete Bergmanns Hoffnung (Saxe). Le succès de l'opération est d'ailleurs intimement lié au mode de détermination et au nombre des classes qu'il doit fournir. Le meilleur mode de détermination de ces classes est celui qui repose sur des analyses chimiques exactes, combinées avec des ca-
DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.
il
ractères minéralogiques assez simples pour que le scheideur reconnaisse aisément les morceaux qu'il doit isoler. A ce double point de vue, l'atelier cl'Himmelfahrt (Saxe) peut être cité comme un modèle. Le nombre des classes
ne doit pas être exagéré on doit plutôt tendre à le réduire. C'est ainsi que, dans la formule du traitement
d'Ems où l'on distinguait, il y a une vingtaine d'années, jusqu'à vingt-quatre sortes de produits, on se contente aujourd'hui de seize catégories, nombre au-dessous duquel la complexité chi minerai d'Ems n'a pas permis de descendre. Une pratique à recommander dans la conduite du scheidage est de le scinder en plusieurs opérations analogues, mais distinctes, dont les premières, s'appliquant à des minerais moins purs, sont exécutées par des ouvriers moins expérimentés, tandis que les dernières, auxquelles sont soumis les minerais déjà triés, sont con-fiés aux scheideurs les plus attentifs. Ce système a été appliqué à Friedrichssegen.
Un premier scheidage y donne: I° des produits finis ; 2° des intermédiaires à soumettre à un second scheiclage, 30 des intermédiaires à concasser. Les intermédiaires concassés sont soumis à leur tour à un nouveau scheidage qui donne : 1° des produits finis, 2° des intermédiaires à soumettre à un nouveau scheidage.
Les produits intermédiaires de la deuxième classe, obtenus dans les deux opérations qui précèdent, subissent un scheidage définitif entre les mains d'ouvriers très habiles et dans des locaux spéciaux. 30 Le klaubage, qui est un triage à la main effectué sans
cassage des morceaux, ne s'applique en Saxe qu'aux produits venant du débourbage. Etendu dans le Hartz aux produits déjà traités sur les cribles à travail intermittent, il a fini par s'appliquer dans cette région, ainsi que sur les bords du Rhin, aux matières fournies par les