Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
cribles continus et même par les cribles filtrants, ces derniers servant, comme on le verra plus loin, au traitement de minerais dont la grosseur atteint 14 millimètres à Steinenbrück. Il y a là une introduction progressive du travail à la main dans l'opération du criblage mécanique, introduction d'autant plus intéressante à signaler que la substitution des cribles continus et des cribles filtrants aux anciens cribles à travail intermittent semblait impliquer une tendance de plus en plus exclusive à l'emploi des machines. Ces trois éléments du travail à la main : cassage, scheidage et klaubage, peuvent être associés de différentes manières et combinés entre eux avec une souplesse qui est un de leurs principaux avantages. Les repassages de l'un à l'autre assurent le succès du traitement des minerais complexes, lorsque, comme à Himmelfahrt, la série de ces traitements est judicieusement combinée.
(b) Appareils. - Il n'y a que peu de chose à dire des dispositions qui servent à l'exécution de cette première phase du traitement. La séparation du gros et du menu, à l'entrée du minerai dans l'atelier, s'effectue sur une grille qui est ordinairement formée de barreaux parallèles et inclinés, mais qui parfois au contraire, par exemple à Ems, est horizontale et percée de trous de forme hexagonale. Cette disposition donne un classement plus précis ; mais elle exige plus de main-d'oeuvre; parce que, pour assurer le passage du menu à travers les trous, il faut remuer, à l'aide de râteaux, le tout-venant jeté sur la grille. Le cassage à la main s'effectue auprès de la grille sous de simples hangars. Le scheidage est exécuté dans des ateliers présentant, dans leur installation, une symétrie qui correspond à celle
du traitement qui y est appliqué. L'atelier du scheidage
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d'Ems, par exemple,se compose de fosses rectangulaires
parallèles (voir Pl. I, fig. 1 a et 1 b) creusées dans le sol. Les wagonnets qui amènent le minerai arrivent sur
les rails rr et sont culbutés dans les fosses FF', où se trouvent les scheideurs assis suries bancs a; entre deux fosses consécutives F F s'élèvent de petits gradins qui reçoivent les boîtes b contenant le minerai scheidé. Ces boites, une fois pleines, sont vidées dans des brouettes qui trans-
portent les minerais dans les stalles S auxquelles les rails pe amènent les wagonnets destinés à transporter
à la préparation mécanique les produits déposés dans ces stalles. Le klaubage doit s'effectuer dans des conditions différentes suivant l'opération à laquelle il succède. S'il s'agit du
klaubage qui a lieu au début du traitement, et qui porte en conséquence sur des quantités considérables de matières, il faudra recourir à l'emploi, soit de tables tournantes, soit même d'ateliers spéciaux analogues à celui de Clausthal que je décrirai ci-après. S'il s'agit au contraire du klaubage des minerais criblés à la cuve, il suffit de petits pupitres inclinés en bois où l'on porte à la pelle les faibles quantités sur lesquelles on opère ; cette dernière solution est représentée à Laurenburg. L'atelier de Clausthal (Pl. I, fig. 2), qui-, en raison du caractère accidenté du sol, a pu être disposé en contre-bas de ceux qui lui envoient leurs produits, porte, en rr sur des poutres de sa charpente, le prolongement des rails qui amènent les wagonnets chargés de minerai à klauber ; ces
wagonnets peuvent ainsi être culbutés sur le massif de maçonnerie NI présentant, à sa partie supérieure, une arête horizontale qui divise les matières sur deux plans inclinés. Les rails r' r' servent au départ des wagonnets vides. Ces plans constituent le fond d'une sorte de trémie limitée d'autre part par les parois verticales mnpq dont la partie inférieure est séparée des tables de klaubage
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