Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
À Classement de volume. Les appareils que ces ingé-
nieurs rapportent à ce mode de classement, sont les caisses pointues, les labyrinthes et le spitzluttenapparat Meinicke. Le classement par les trommels a été exceptionnellement appliqué à ce traitement dans l'atelier de Saint-Andréasberg (Hartz), où l'on fait passer à travers un trommel à trous de 1/8 de millimètre, des schlamms que l'on a passés dans un petit broyeur formé de deux cylindres de diamètres inégaux dont le plus grand est seul animé d'un mouvement de rotation. Ce traitement appliqué à des minerais très riches, sera étudié en détail dans la deuxième partie de ce mémoire. B. Classement par équivalence. Le classement par équi-
valence s'opère sur des tables. Ce sont des tables dormantes ordinaires, des tables à balais, des tables à toile, des tables à secousses longitudinales, des tables Rittinger, des tables tournantes, des roundbuddle et des tables de Linkenbach. Les deux premiers types de tables ne méritent aucune mention. Les tables à toile sont actuellement représentées en Saxe par un type récent, la table Stein, qui sera décrite plus loin. Les tables à secousses longitudinales que certains ingénieurs, comme on l'a vu plus haut, apprécient pour le traitement des sables, ne sauraient être recommandées pour le traitement des
DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.
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prendre place dans une préparation mécanique telle que celle de Laurenburg (où les variations fréquentes de la composition du minerai à traiter ont conduit à adopter un type d'atelier discontinu), et dans la souplesse avec laquelle elles se prêtent à des repassages dont le nombre
varie avec la nature même des produits à traiter. La table Rittinger, qui jouissait, il y a peu de temps encore d'une telle faveur qu'on allait jusqu'à la considérer comme un élément nécessaire de toute préparation mécanique, vient de trouver dans la table de Linkenbach une redoutable concurrence. Je renvoie, pour la comparaison de ces deux appareils, à la description que je ferai de cette
dernière table. Les tables tournantes, dont le travail est avec raison regardé comme satisfaisant, sont cependant considérées aujourd'hui comme inférieures aux tables fixes, en raison des oscillations que la rotation de la surface de lavage ne manque pas d'imprimer à la lavée. Ce défaut est assez sensible pour que l'emploi du roundbuddle (que l'on s'accorde en général à regarder comme un appareil peu convenable pour le traitement des schlamms) ait été adopté sur une grande échelle dans le récent atelier de Weiss. C'est aussi ce qui explique le succès de la
table fixe construite par M. Linkenbach qui, en substi-
schlamms. La diminution dans l'amplitude de la secousse
tuant des jets d'eau réglables aux balais du roundbuddle, donné à ce dernier appareil la précision qui lui manquait,
et dans la tension de la table qu'exige la petitesse des grains traités, exagère encore la faiblesse de production déjà sensible dans le traitement des sables au moyen de cet appareil. En outre le tassement que subissent les
les surfaces fixes présentent pour le lavage si délicat des matières fines. Il convient d'ajouter que la forme convexe
schlamms nuit àla perfection du classement. Ces inconvénients déjà signalés par M. l'Ingénieur en chef des mines Henry (Annales des mines,6e série, tome XIX, 1871 p. 358) n'ont pas empêché les ingénieurs de Laurenburg de persévérer dans l'emploi de ces appareils. 11 faut en chercher la raison dans la facilité avec laquelle ces tables viennent
forme concave qui donne lieu à des pertes plus élevées. Toutefois, dans le cas de tables superposées, on adopte en général, pour la table supérieure, la forme concave, dans le but de faciliter la surveillance du travail sur la table inférieure. Dans les tables de Linkenbach superposées, on a cependant, en proscrivant cette forme, pré-
sans faire perdre à la nouvelle table les avantages que
pour les tables de lavage est aujourd'hui préférée à la