Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE.
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
l'influence attractive du fer doux, dispense, dans les ap-
pareils du second genre, de l'emploi des brosses, qui, dans la trieuse Vavin, sont nécessaires pour enlever les parcelles de fer. Or les brosses, qui s'usent rapidement et qui de plus retiennent entre leurs poils des particules de fer sont à la fois une cause de dépenses d'entretien et de pertes de minerai. II. Les appareils basés sur l'emploi d'électro-aimants correspondent eux-mêmes à deux types distincts. Dans
les uns, comme dans la trieuse de Sella, le courant est interrompu à certains moments pour permettre la chute des portions attirées ; dans les autres le courant est constant et l'on détermine la séparation des particules attirées, en les faisant sortir du champ magnétique. Cette dernière solution, qui est évidemment la moins compliquée, puisqu'on peut la réaliser au moyen d'un simple déplacement de l'appareil par rapport aux électro-aimants, a été adoptée dans l'appareil de Friedrichssegen. Il convient d'ailleurs d'observer que le magnétisme rémanent, qui s'oppose à la désaimantation instantanée du fer doux,
ne permet pas de compter dans l'appareil de Sella sur une séparation aussi rigoureuse que dans la trieuse de Friedrichssegen. Cette dernière trieuse (voir Pl. IV, fig. 9 et 10) se compose d'un cylindre de laiton A. mobile autour
d'un axe horizontal fixe H qui porte quatre rangées d'électro - aimants immobiles B;
distributeur à secousses D amène jusqu'au cylindre les matières contenues dans une trémie T. Le distributeur est une simple tôle inclinée suspendue par quatre bielles, et reçoit son mouvement d'oscillation par l'intermédiaire d'une came. Les produits, arrivant au contact du cylindre, subisun
sent l'influence attractive des électro-aimants excités par une machine dynamo-électrique. Une série de saillies S, parallèles aux génératrices, retiennent les ma-
tières, et facilitent ainsi la fixation des parcelles de fer les particules zingueuses non attirées tombent dans le
réservoir sous-jacent Z. Quant aux particules de fer, elles ne tardent pas à être entraînées en dehors du champ
magnétique des électro-aimants par la rotation du cylindre qui a lieu dans le sens de la flèche, et, elles tombent alors dans le réservoir F; le courant arrive par l'une des extrémités de l'axe creux K, passe dans le fil des électros, puis retourne à la dynamo par l'autre extrémité du même axe. Le mouvement de la poulie P communiqué à l'axe H est transmis à l'axe qui porte la came du distributeur, par l'intermédiaire d'une courroie passant sur les poulies R et Q.
L'appareil peut traiter diverses grosseurs de grains suivant la distance, réglable à volonté au moyen de la vis V, qui sépare du cylindre de laiton le bord inférieur du distributeur.
Une dynamo Siemens, qui consomme une force de 1 cheval, suffit pour actionner quatre trieuses, dont chacune peut passer, par heure, 500 kilogrammes d'un mélange de blende et de fer oxydulé analogue à celui de Friedrichssegen dont la composition sera donnée à l'occasion de la description de cet atelier. Le mouvement propre de l'appareil ne consomme que 1/6 de cheval.
La dynamo fournissant un courant de 17 ampères marche à la vitesse de 1.000 tours par minute, le cylindre
de laiton à, 45 tours et l'axe de la carne de distribution à 400. Un ouvrier suffit pour desservir un groupe de 4 appareils.
Cet appareil présente les avantages suivants 1° Les électro-aimants, étant fixes et enveloppés par le cylindre en laiton qui les met à l'abri de la poussière, n'exigent que de très rares réparations ; 2° La production y est plus élevée que dans les appareils du même genre ; les essais faits à Przibram sur un