Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION
DES CHEMINS DE FER AuTnrcHINEs.
Les chiffres que j'ai réunis dans ce tableau ne sont relatifs qu'a un nombre de tubes égal à 185. On peut donc admettre qu'ils s'appliquent exactement à la machine autrichienne de 1884 qui a 190 tubes ; mais, pour les deux autres locomotives qui ont l'une 208, l'autre 246 tubes, ils doivent être transformés sur les bases données également par les expériences du P.-L.-M. Ces expériences ont montré que 1° La quantité d'eau vaporisée par kilogramme de charbon est indépendante pratiquement du nombre des tubes;
2° Les deux autres quantités varient dans le même sens que ce nombre, mais un peu moins rapidement qu'elles ne le feraient d'après la loi de proportionnalité.
On peut donc admettre les résultats suivants que je me suis borné à calculer pour les tirages de 45 et 75, celui de 25 n'étant presque jamais suffisant dans le service de ces machines. Les deux premières colonnes de ce tableau sont la transcription de la deuxième et de la troisième colonne du tableau précédent, d'après ce qui vient d'être exposé. LOCOMOTIVE
LOCOMOTIVE
à six roues accouplées du Brenner et du Semmering 1884,
foyer ordinaire
Longueur des tubes.. Nombre des tubes. Tirage
.
.
m.
mm.
Charbon brûlé par heure. . kg. heure kg. Eau vaporisée pari kilogr. de char- , bon.
kg.
à six roues
accouplées de la compagnie d'Orléans
1889,
1889,
foyer ordinaire foyer Ten-Brinck
4,275
3,9
4,439
190
208
216
45
75
600
800
681
5.334
6.759
8,87
8,4
45
75
45
335
grande puissance de vaporisation et le rendement économique le plus élevé ; 2° La locomotive autrichienne de 1889 dont la puissance de vaporisation est supérieure à celle du type de 1884, a, au contraire, un rendement économique moindre.
Les résultats directs obtenus aux chemins de fer du
Sud de l'Autriche dans le service de traction de ces deux locomotives sont d'ailleurs conformes à ceux que j'ai pu déduire des expériences de la compagnie P.-L.-M. En 1878, lors de la construction du type de locomotive qui a précédé celui de 1884, on dressa effectivement un tableau où l'on prenait pour base un poids de 61{g,6 de vapeur produit par kilogramme de coke de Witkowitz dont la puissance calorifique est 88 p. 100 ou 89 p. 100 de celle de la houille, ce qui donne par kilogramme de houille 71'8,44 de vapeur. Au contraire, à la même compa -
gnie, on admet aujourd'hui que l'on obtient 7,2 de vapeur par tonne de houille brûlée. Or, la houille dont il est ici question (steinkohle) est de la houille à 10 p. 100 de cendres d'un pouvoir calorifique de 6.630 calories par kilogramme de houille brute, tandis que le combustible employé dans les expériences de la compagnie P.-L.-M. est formé de briquettes de Mariemont à 4 p. 100 de cen-
dres et d'un pouvoir calorifique de 7.880 calories par kilogramme de charbon brut. Si donc on admet 1,19 comme rapport approximatif des poids de vapeur d'eau fournis par ces deux genres de combustible, on voit qu'au
75
748
742
5.777
891 7.301
7.114
8.875
8,55
8,11
9,75
9,375
Ces chiffres mettent en évidence les faits suivants 1° La locomotive de la compagnie d'Orléans a la plus
chiffre 7,44 obtenu par les anciennes machines du Sud de l'Autriche, on devra substituer le chiffre 8,86 et au chiffre 7,2 le chiffre 8,57. En comparant ces deux chiffres .aux valeurs correspondantes au tirage de 45 millimètres
(qui est celui de la marche normale) données pour le poids d'eau vaporisé par kilogramme de charbon dans le dernier tableau, on trouve une concordance satisfaisante