Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
drins successifs la forme carrée à un trou rond percé dans
une pièce de métal, etc. Une petite presse hydraulique
portative, avec la pompe qui l'actionne, constitue le vérin hydraulique (Manuel du me'canicien, Richard et Bacle' , p. 371).
L'une des applications les plus considérables de la presse est celle faite dans les forges pour remplacer le
marteau-pilon dans le travail du fer et de FaCier. La
simple pression en effet peut se substituer au choc pour le forgeage et le matriçage, pourvu qu'elle soit assez considérable. La presse Davy, installée chez Cammell et C°, à Sheffield (Engineering du 23 avril 1886; Chômienne, Bulletin des anciens élèves des écoles d'arts et métiers, 1888, p. 287), a deux pistons de 915 millimètres de diamètre, avec course de 2',820, la pression pouvant atteindre 330 kilogrammes par millimètre carré. Avec des dimen-
sions moindres, la presse hydraulique est d'un emploi fréquent pour l'emboutissage des tôles. Le Port. écon. des machines de 1890, p. 66, donne quelques détails sur les presses à emboutir et à cintrer employées pour la construction du pont du Forth. La presse convient parfaitement pour la commande des cisailles, des poinçons, des bouterolles dans les machines à river ; la forte pression de l'eau permet d'obtenir l'effort voulu avec des cylindres de diamètre restreint. Dans les riveuses, cisailles et appareils analogues, le mouve-
ment de retour du piston est obtenu par l'action con-
stante de l'eau sous pression, en sens contraire de l'effort
moteur principal, sur un petit piston auxiliaire, parfois concentrique au piston principal, ou sur une zone annulaire de ce piston principal ; à l'aide d'un tiroir équilibré ou de soupapes de manoeuvre, on met en relation le piston principal avec l'admission ou l'échappement. Le Génie
civil, t. II, pp. 265, 289, 339 et 363, contient une description des principaux appareils de rivetage hydrau-
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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ligue, et, t. XVI, p. 459, une note sur une riveuse de 200 tonnes. Voir aussi les Proc. of the Inst. of mechanical engineers,1874, p. 204. Citons encore l'emploi de la presse hydraulique, avec une pression de 140 kilogrammes par centimètre carré, pour l'avancement du bouclier dans le percement du tunnel en terrain aquifère sous la rivière Saint-Clair, qui coule du lac Huron au lac Erie (Revue gén. des ch. de fer, avril 1891, p. 221).
Les grues peuvent être construites de la manière la plus simple à l'aide d'un piston plongeur soumis à la pression de l'eau et levant directement la charge. Des appareils de ce genre sont fréquents dans les aciéries. De
même les ascenseurs et monte-charges sont souvent composés d'un piston sur lequel repose directement la charge. L'ascenseur ordinaire des habitations, actionné par l'eau des distributions urbaines, est équilibré par des contrepoids attachés à des chaînes, qui doivent avoir un poids moitié de celui d'un cylindre d'eau de même hauteur, ayant pour base la section du piston. Ces contrepoids évitent une dépense d'eau excessive ; ils ont l'inconvénient de soumettre à la traction l'attache de la cage au piston ;
la rupture de cette attache a causé de
très graves accidents. Plusieurs types d'appareils ont été étudiés de manière à éviter ce danger ; il faut que la manoeuvre en reste très simple et l'entretien facile, puisque souvent ils n'ont pas de conducteur spécial. Dans l'ascenseur Crouan (Bull. de 1' Assoc. des élèves de l'École des mines, 1885, p. 129), une-tige en fer fixée à la cage et montée dans l'axe du piston le soustrait à tout effort de
traction. L'ascenseur Steiiens et Major (Engineering, t. XXXIV, p. 105) n'a plus ni chaînes ni contrepoids, remplacés par des pistons supplémentaires qui donnent un équilibre hydraulique du système. Il en est de même dans les dispositions d'Ellington (Engineering, 1885,