Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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.REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
d'eau ont pu être aménagés de manière à fournir une
à 20 chevaux, commandent les divers opérateurs de l'u-
puissance motrice considérable soit à une établissement unique, soit à une série d'usines. Nous en citerons quelques exemples. A Bellegarde, sur le Rhône, une chute de 11 à 13 mètres (variation du niveau d'amont, 3111,05; du niveau d'aval, 5,28) actionne six turbines Jonval de 630 chevaux effectifs chaque ; la puissance motrice est transmise par câbles (Lumière électrique , t. VIII, p. 75) à diverses
sine, notamment les laminoirs et les machines soufflantes
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usines. Un second groupe pareil de turbines avait été prévu, mais n'a pas été établi, les usines ne s'étant pas développées autant que le pensaient les promoteurs de l'entreprise. Les travaux récents du Rhône à Genève ont amené la création d'une chute variant entre 1m,68 à 3,70, avec un débit de 267 à 120 mètres cubes par seconde. Cette chute doit actionner vingt turbines Jonval de 210 chevaux effectifs chaque, dont six fonctionnaient en 1889, pour la commande de pompes (Congrès int. de méc. app.
t. III, p. 235) ; ces travaux sont décrits dans un grand ouvrage récemment publié à Genève (1890) sur l'Utilisation des forces motrices du Rhtine, etc. L'usine de Neuhausen, près de Schaffouse, dispose pour la production de l'aluminium de 20 mètres cubes par seconde empruntés au Rhin et tombant de 20 à 21 mètres.
Cette chute actionne trois turbines Jonval, une de 300 chevaux et deux de 600 chevaux, ces dernières d'un diamètre de 1'1,1 faisant 225 tours par minute. Chaque turbine commande directement une machine dynamo-électrique montée sur le même axe vertical (Engineering, 1" sem., p. 228). La grande aciérie de Terni emprunte aux chutes de la Nera une puissance de 6.000 chevaux. Nous avons cité les travaux d'amenée de l'eau tombant de 223 mètres. Une série de turbines Girard à axe horizontal, de 1.000
dans les ateliers de réparation, la turbine est installée directement sur l'arbre de couche principal ; les dynamos
pour l'éclairage sont montées sur l'arbre des turbines qui les commandent. La puissance hydraulique actionne
aussi les marteaux-pilons, dont un de 100 tonnes, par l'intermédiaire de l'air comprimé : les compresseurs sont mis en mouvement par des machines à colonnes d'eau. L'air comprimé est très commode pour la manoeuvre du
pilon, car il ne donne pas de condensations comme la vapeur. On trouvera des descriptions sommaires de l'acié-
rie de Terni dans l'Engineer (1887, 2° sem., p. 255) et l'Engineering des 3 et 10 juin 1887. Aux États-Unis, le barrage de la rivière Connecticut à
Ilolyoke donne une chute de 18',3, fournissant 15.000 chevaux à de nombreux établissements. L'eau est vendue aux industriels d'après le débit de leurs moteurs, par une compagnie propriétaire de la chute une installation spéciale a été faite pour l'essai des moteurs (Port. écon. des
mach., 3' s., t. VIII, col. 17). Les chutes du Niagara peuvent fournir une puissance motrice presque indéfinie, dont une bien minime fraction est actuellement utilisée. A diverses époques on a projeté la création de grandes usines hydrauliques auprès des chûtes. La possibilité du transport électrique de la puissance motrice, qui pourrait être transmis jusqu'à la ville de Buffalo, distante de 35 kilomètres, a fait récemment reproduire ces projets (voir Engineering, 2' sem. 1890, et 1891, 1" sem., p. 19 et 563; 2° sem., p. 468). La configuration du sol rendrait assez facile l'installation des moteurs : la rivière Niagara tombe dans une gorge creusée au milieu d'un vaste plateau, sur lequel elle coule en amont. Les eaux seraient amenées par un canal ou mieux par un tunnel passant sous la ville de Niagara, emt