Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
raidis transversalement par des bords relevés, dispen-
de fer, sur les ports. L'installation d'une gare comprend
sant de cornières rivées (Port. écon. des machines, 1890,
une série de grues de puissance variée (soit à action directe, soit à chaîne) et des cabestans pour la traction
p. 72). Toutes ces machines sont déjà anciennes ; elles étaient
connues lors de l'Exposition de 1878; ce que nous devons signaler, c'est l'extension de leur emploi depuis cette époque. On consultera encore avec intérêt la description de l'outillage hydraulique de l'arsenal de Toulon par M. Bernier-Fontaine dans les Proceedings of the inst. of nzechan. Engineers, 1878, p. 346; l'eau, à la pression de 105 kilogrammes par centimètre carré, y actionne de
nombreux appareils. L'Engineering de 1889, I" sem., p. 64.1, contient une note sommaire sur les appareils hydrauliques à l'Exposition de 1889; nous voyons signaler la petite perceuse portative Bernier-Fontaine, actionnée par un moteur Brotherhood ; le graisseur de Thornton, où quelques gouttes d'huile sont refoulées avec l'eau pour lubréfier les appareils.
Dans les ateliers de forge
, l'emploi de la presse hydraulique pour le forgeage et le matriçage de l'acier prend une certaine extension ; nous avons cité la grande presse de Cammell et G); le Creusot vient de faire une installation analogue. La presse est commandée par un système spécial de pompes avec accumulateur ; des presses plus petites permettent la manuvre rapide des pièces. Ce n'est pas ici le lieu de comparer les mérites de la presse et du pilon ; rappelons seulement que la presse a été installée par Haswell, à Vienne, en 1871 (Egleston, School of mines quarterly, New-York, mars 1885), et renvoyons au travail de M. Gauthier, dans le
Bulletin de la Société de l'Industrie minérale (t. III, 3' liv., p. 839). Pour la commande des engins de levage et de manoeu-
vre, la transmission hydraulique est d'un usage courant dans certaines usines, dans les gares de chemins
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et le virage sur plaque des wagons. Le cabestan se compose d'une poupée verticale sur laquelle on pose, en lui faisant faire trois ou quatre tours, le câble de manoeuvre ; un petit moteur hydraulique, souvent à trois cylindres, placé en contre-bas du sol, fait tourner le cabestan dès qu'on appuie sur une pédale. Les cabestans établis par la compagnie de Fives-Lille à Marseille (Portefeuille économique des machines, 1890, Pl. 40-41) ont une poupée à deux gorges superposées de diamètres différents, afin de varier l'effort sur le câble; une plaque horizontale, au ras du sol, reposant sur deux tourillons, porte en dessus la poupée, en dessous son moteur ; l'eau arrive par l'un
des tourillons et sort par l'autre. En faisant pivoter la plaque, on amène le mécanisme au-dessus du sol, ce qui est bien plus commode pour l'entretien que lorsqu'il est
confiné dans une fosse étroite et humide. Le cabestan Caillard (Port. écon. des mach., mai 1891) est également à deux diamètres ; il est mobile et peut se brancher sur des raccords fixes.
Les gares de chemins de fer peuvent aussi comporter des ascenseurs et monte-charges pour les voyageurs, les marchandises et les wagons ; des appareils hydrauliques manoeuvre des plaques tournantes, des chariots tproaunrsblaordes. Citons comme exemple l'installation récente de la gare
Saint-Lazare à Paris. La Revue générale des chemins de fer a donné en 1886 (1" sein., p. 106 et 156) les calculs d'établissement, et en 1890 (2' sem., p. 3 et 181) et 1891 (1°' sem., p. 55) la description des appareils (voir aussi le Port, économique des machines de 1889 et 1890). Cette installation comprend trois machines motrices compound à deux cylindres, pouvant développer