Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
chacune 50 chevaux en eau refoulée à la pression
de
52 kilogrammes par centimètre carré, et six accumulateurs
de 750 litres utiles chacun, les uns auprès des machines motrices, les autres vers les extrémités de la conduite auprès des points de dépense : cette division des accumulateurs permet une réduction du diamètre des conduites, qui sont longues dans l'espèce. Les appareils actionnés consistent en deux monte-charges de 15 tonnes, sept de 1 tonne, sept chariots transbordeurs avec plaque pour locomotives, vingt-deux cabestans de 400 kilogrammes et deux plans inclinés pour bagages. Pour le service des stations du chemin de fer électrique récemment installé à Londres (City and Sth. London
Ry.) placées au nombre de six à des profondeurs de 13 à 20',5, on fait usage d'ascenseurs offrant un tablier de 18 mètres carrés, commandés par des pistons hydrauliques à chaîne mouflée et actionnés par une distribution
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transmission hydraulique, outre son extrême commodité,
a l'avantage de n'exiger qu'une machine motrice peu puissante en comparaison de la puissance totale des appareils qu'elle actionne, grâce à la marche par courtes intermittences des appareils : l'accumulateur permet d'ailleurs à plusieurs récepteurs de produire simultanément une puissance notablement supérieure à celle du moteur. Cet avantage du système est assez marqué pour compenser un grave défaut des moteurs secondaires, à savoir leur faible rendement, qui tient non pas tant aux pertes inévitables de la transmission de la puissance motrice, qu'à la dépense par les appareils de la quantité d'eau correspondante à leur force maxima, quel que soit l'effort utile.
Plus le nombre d'appareils desservis sera grand, plus l'avantage du système se montrera, et plus la marche du moteur initial pourra s'approcher de l'uniformité ;
installation de ce genre à Bordeaux, dans les Annales des ponts et chaussées, 1891, I, p. 540), des ponts tournants,
c'est ce qui arrive si l'on réunit en un système unique un grand nombre d'installations, en créant un service public de distribution d'eau à forte pression. Les installations de ce genre sont nécessairement peu nombreuses nous en citerons une à Hull (Congrès de mécanique appliquée, t. IV, p. 228) et surtout la grande transmission de Londres (Proceedings of Me Inst. of civil Engineers,
des cabestans pour la traction des bateaux. L'installa-
XCIV, p. 1). Une station centrale et trois stations auxiliaires
unique d'eau à 70 atmosphères (Engineering,
1890,
2e sem., p. 756).
Dans les ports, on trouve des séries de grues, souvent d'une grande puissance, des appareils pour la manuvre des portes d'écluses (voir la description d'une
tion récente du port de Calais est remarquable. On trouve dans les Annales des ponts et chaussées, septembre 1888, p. 278, une description sommaire de celles plus anciennes d'Anvers et de Marseille.
Les appareils hydrauliques ont même été employés pour la navigation fluviale : aux écluses de Bougival, sur la Seine, ils commandent les portes, les vannes et des cabestans (Port. écon. des machines, déc. 1889, p. 180).
Dans les installations que nous venons de citer, la
alimentent un réseau dont le développement total est de 76 kilomètres ; et qui dessert 1.300 appareils (en avril
1891, on estime que le nombre des appareils atteindra 1.500 à la fin de 1891). La station centrale comprend quatre moteurs compound à 3 cylindres, pouvant développer chacun 200 chevaux indiqués et refouler par minute
1.360 litres, à la pression de 52 kilogrammes par centimètres carrés, sous deux accumulateurs de 508 millimètres de diamètre avec course de 7 mètres. Les moteurs de la station plus récente de Wapping sont à triple ex-