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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA. CONSTRUCTION DES MACHINES.

trés dans la même cabine ; le travail musculaire nécessaire pour la manoeuvre de ces leviers est considérable, MM. Bianchi et Servettaz avaient exposé en 1889, dans la section italienne, un ingénieux appareil de commande

que inconvénient et même quelque danger, car il est exposé à une chute subite de la pression de vapeur par

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hydraulique (Revue ge'n. des chemins de fer, 1889, 1" sein.,

p. 205 ; Engineering, XLVIII, p. 32) : un petit accumu-

lateur, facilement chargé à l'aide d'une pompe à main (dans une grande gare la commande mécanique serait ai-

sée), fournit l'eau à 50 kilogrammes par centimètre carré, transmise aux appareils par des tuyaux de 10 millimètres. Les lames d'aiguilles sont actionnées par deux plongeurs de diamètres inégaux, jouant dans deux cy-

lindres munis chacun d'un tuyau ; un seul robinet, sur la conduite du plus grand cylindre, suivant qu'il éta-

blit la communication avec l'accumulateur ou avec l'échappement, donne aux lames l'une ou l'autre position. Pour éviter la congélation dans ces tuyaux forcément exposés au froid, on fait usage d'un mélange d'eau et de glycérine. Les grands navires renferment aujourd'hui une quantité de moteurs auxiliaires, cabestans, grues, machines à gouverner, etc. ; la marine militaire a en outre des tourelles mobiles, des canons énormes à manoeuvrer et à charger ; au lieu d'alimenter les moteurs auxiliaires par une canalisation de vapeur, où la perte par condensation est considérable, on fait souvent usage comme sur terre, de la transmission hydraulique. Les Proc. of Me Inst. o/ mechanical Engineers de 1874 donnent une description complète d'une installation de ce genre (p. 33). L'accumulateur est chargé par un piston sur lequel la pression de la vapeur s'exerce ; des servo-moteurs hydrauliques commandent le gouvernail et l'arbre de relevage de la

suite de condensation. On lui préfère souvent des accumulateurs plus petits, chargés par des rondelles Belleville, qui ne font plus que régulariser le débit des pompes. Faisons remarquer, en terminant ce chapitre, que

l'eau, n'étant pas compressible, agit comme une tige rigide, et souvent beaucoup mieux qu'une tige rigide, pour transmettre à distance des efforts de poussée : la colonne liquide a l'avantage de se plier aux coudes et renvois dans toutes les directions ; les frottements de cette colonne peuvent d'ailleurs être faibles, car le frottement

de l'eau dans une conduite est indépendant de la pression ; on peut donc sans inconvénients employer des pressions élevées de manière à réduire autant qu'on le veut la quantité d'eau à déplacer. Dans l'installation des charbonnages des Bouches-du-Rhône, que nous citions plus haut, les colonnes d'eau poussées par un moteur à vapeur remplacent, pour la commande des pompes, les maîtresses tiges en bois ou en fer. CHAPITRE XI MACHINES ÉLÉVATOIRES.

Les appareils qui servent à élever l'eau forment l'une des classes les plus nombreuses, depuis les plus petites pompes, manoeuvrées à la main, jusqu'aux grandes machines qui épuisent les mines, qui alimentent les villes, qui maintiennent à sec des provinces entières. Ces appareils ont été bien souvent décrits et étudiés;

nous citerons seulement, parmi les travaux les plus

machine motrice ; des grues à chaîne mouflée et des

récents : le Traité des pompes et machines à élever les

treuils servent au déchargement de la cargaison. L'ac-

eaux de Poillon, qui renferme une abondante collection de types divers ; K. Hartmann, Die Pumpen, bonne ency-

cumulateur à charge de vapeur n'est pas sans offrir quel-

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