Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
tres cubes d'air à la pression de 25 centimètres de mercure en plus de l'atmosphère. La machine à balancier, avec un cylindre moteur ou deux cylindres Woolf, se prête bien à la commande d'un cylindre soufflant ; la bielle du volant s'articule sur un point du balancier. Il existe plusieurs types de ces machines à balancier. La disposition horizontale des cylindres moteur et soufflant, montés en tandem, est fréquemment employée mal-
gré le risque d'usure inégale des grands cylindres. On peut éviter cet inconvénient en supportant par deux glissières la tige et la contre-tige du piston et en rendant mobiles les garnitures sur les fonds du cylindre, de telle sorte que la flèche prise par la tige sous le poids du piston soit constante. Dans les compresseurs, dont les cylindres sont bien moins grands, la position horizontale est la plus fréquente; le nombre de tours est plus considérable, ce qui peut ne pas donner une plus grande vitesse linéaire du piston, la course étant moindre. Les ventilateurs voluVentilateurs volumogènes
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
identique à celle des compresseurs, et l'on doit combattre de même, et par les mêmes moyens, l'action des espaces libres et l'échauffement pendant la compression. L'emploi de ces machines est assez fréquent : on les trouve dans les sucreries, les usines à gaz ; par exemple, les machines de l'usine de Landy, près de Paris, à 3 cylindres, aspirent
1 mètre cube par seconde à la vitesse de 31 tours par minute. Nous dirons quelques mots de leur emploi à Paris pour transmission de la puissance motrice.
Emplois de l'air comprimé. L'air comprimé est d'un usage fréquent pour activer les combustions ; c'est ainsi qu'avec un faible excès de pression sur l'atmosphère
il produit le tirage forcé des chaudières, surtout à bord des navires ; puis il sert, avec des pressions croissantes, pour les feux de forges, les cubilots, les hauts fourneaux, enfin les convertisseurs Bessemer. Il permet d'exécuter des fondations sous l'eau. Un autre usage important de l'air comprimé est la transmission à distance de la puissance motrice, et l'accumulation de cette puissance dans des réservoirs transportables. C'est surtout dans les
mines, et pour la perforation des tunnels, que cette
est un compresseur qui prend l'air à une pression inférieure à celle de l'atmosphère, le comprime jusqu'à cette
transmission est usitée, à cause des avantages évidents qu'elle offre dans ce cas. Suivant toujours le même programme, nous n'étudierons pas les appareils spéciaux de perforation et de havage. Citons encore son emploi pour commander la riveuse Allen (Engineering, t. XLVI, p. 504). L'air comprimé peut aussi servir à la transmission générale de la puissance motrice. Quelques applications étendues de ce système ont été faites récemment, l'une d'elles, fort importante, à Paris. La distribution de Paris a été l'objet de nombreuses Publications, notamment dans la Zeitschrift des Ver. D. Mg., 1889, p. 185 et 213 ; 1890, p. 1089; 1891, p. 113; l'Engineering, Pr sein. 1889, p. 640, 683 et 715; 2' sem.
pression et le refoule dans l'atmosphère. La théorie en est
1889, p. 320; la Revue technique de l'Exposition de 1889,
mogènes comportent des pièces tournantes qui enferment
l'air dans des capacités variables, et sont assimilables en théorie à des machines à piston, de même que les machines à vapeur rotatives. Les communications des chambres avec l'aspiration et le refoulement s'établissent
par le jeu même de l'appareil sans l'intermédiaire de clapets. Plusieurs appareils de mines se rangent dans cette classe. Parmi les ventilateurs d'ateliers et d'usines,
nous citerons celui de foot (Engineer, 1882, 2' sem., p. 134), qui est fort répandu. Machines pneumatiques.
Une machine pneumatique
Tome XX, 1891.
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