Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Carnot pour reproduire ce que nous avons appelé le cycle théorique des machines à vapeur, où la compression ne ramène pas l'eau à la température de la chaudière; mais
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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3° Un robinet de réglage, qui laisse écouler le liquide dans un réfrigérant (4°) ;
4° Un réfrigérant qui soustrait la chaleur au corps à
inversement, le liquide pris à 11 est introduit, à travers le robinet de réglage, dans le réfrigérant à 12. Il y apporte, il est vrai, quelques calories de plus, celles qu'il ne
refroidir, qui peut être de l'air ou souvent une dissolution saline ne se gelant qu'a basse température, dans laquelle on plonge les moules pleins d'eau à transformer en glace. La compression DA pourra quelquefois, pour certains liquides, amener la vapeur, que nous avons toujours sup-
transforme plus en travail, de sorte que l'effet utile de l'opération se trouve un peu réduit. On obtiendra, après le passage par le robinet de réglage, un poids de liquide à t, 1x'2 un peu moindre que précédemment ; la différence est d'ailleurs sans importance.
compression consommera un peu plus de travail; le condenseur devra soustraire plus de calories. On évite cette surchauffe en refroidissant le cylindre par une enveloppe
on la prend à t, pour l'introduire dans cette chaudière entretenue à 11; elle y reçoit les calories c(11-12); ici,
Les liquides employés sont très variés, suivant les ma-
chines, depuis l'éther sulfurique, dont les tensions de vapeur sont bien faibles aux basses températures (2.500 kilogrammes seulement par mètre carré ou 1/4 d'atmosphère, à 0° centigrade) jusqu'à l'acide carbonique, qui donne des tensions déjà considérables à froid et énormes à une température ambiante un peu élevée. La faible
tension à la température froide conduit à donner une grande dimension au compresseur, qui doit aspirer à chaque coup un poids donné de vapeur à cette température. Les liquides dont on fait usage sont encore l'éther méthylique, l'acide sulfureux, le chlorure de méthyle, l'ammoniaque. On a aussi essayé des liquides mixtes (acide sulfureux et acide carbonique) , où l'affinité chimique
entrerait en jeu, suivant la pression; on semble y avoir renoncé. En résumé, la machine comprend 10 Une pompe de compression aspirant dans un réfrigérant (4°) et refoulant dans un condenseur (2°) ; 2° Un condenseur, rafraîchi extérieurement, où se liquéfie le gaz comprimé;
posée saturée, à l'état de surchauffe dans le cylindre; sa pression reste p sa température devient t > t,. La
a circulation d'eau, et parfois en y injectant une petite quantité de gaz liquéfié.
Le plus employé des liquides est le gaz ammoniac liquéfié, qui donne des pressions convenables (11.900 kilogrammes par mètre carré, ou une atmosphère environ, a-30° centigrades ; 43.400 kilogrammes à 00; 120.000 kilogrammes à --I- 30°) et qu'on se procure aisément à bas prix. Son emploi exige quelques précautions les machines ne doivent contenir ni cuivre, ni bronze, qu'il attaquerait; puis il est très subtil et les pistons du compresseur sont difficilement étanches. On tourne cette difficulté, dans la plupart des machines, à l'aide de couches (l'huile sur les pistons (cylindres verticaux), couches d'huile qui, en outre, suppriment l'espace libre. On peut aussi recueillir le gaz des fuites : par exemple, le compresseur Fixary est à simple effet, mais n'est pas ouvert du côté du piston qui ne travaille pas, et la tige traverse une garniture. Le gaz des fuites est recueilli et aspiré à nouveau dans la chambre ainsi isolée : cette garniture est formée d'huile rendue pâteuse par le refroidissement obtenu à l'aide d'une dérivation de gaz ammoniac détendu qui circule tout autour. Au sortir du compresseur, un sé:
il