Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
l'autre chaud; on les fait circuler en sens inverse dans un échangeur de température, de sorte que le premier
leurs résistances passives. En outre, l'évolution théorique du liquide se rapproche beaucoup plus du cycle de Carnot que celle de l'air.
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s'échauffe tandis que le second se refroidit. A première vue , l'application directe de la chaleur semble devoir être bien plus économique que l'emploi du
travail mécanique obtenu par la transformation d'une faible fraction de la chaleur produite dans la chaudière d'un moteur à vapeur. Mais l'avantage de la machine à affinité se trouve notablement réduit par suite de la vaporisation d'une proportion d'eau considérable en même temps
que le gaz ammoniac, eau qui se rend au condenseur, puis suit le gaz liquéfié et transporte ainsi des calories au réfrigérant. En outre, il faut fournir la chaleur qu'on est obligé d'enlever au vase d'absorption. On a cherché à réduire cet inconvénient par l'emploi de deux condenseurs successifs : un pour l'eau , l'autre pour le gaz ammoniac. Il est à noter aussi que les machines à affinité exigent bien plus d'eau de refroidissement que lés autres, puisqu'il faut rafraîchir le vase d'absorption et condenser l'eau inutilement distillée par la chaudière. En fait, elles consomment plus de charbon que les bonnes machines à liquides.
Parmi ces appareils nous citerons celui de Carré, construit par Mignon et Rouart, celui de Pontifex et Wood, et celui de Perkins.
Comparaison des types divers de 2nachines. - Les machines à liquides ont une grande supériorité sur les machines à air, à considérer la dépense de puissance motrice qu'elles exigent pour un même effet. Cette supériorité tient aux dimensions bien moindres des premières pour un même nombre de calories soustraites : l'aspiration d'un volume donné de vapeur d'un liquide convenablement choisi correspond en effet à l'absorption d'un bien plus grand nombre de calories que l'aspiration d'un même volume d'air. La moindre dimension des machines réduit
En fait, on choisit généralement les machines à liquides, surtout à gaz ammoniac liquéfié, plutôt que celles
à air, sauf .à bord des navires transportant les viandes fraîches, où l'on a jusqu'à présent sacrifié l'économie de puissance motrice à la certitude de la marche : les chances
d'avaries dues à des fuites, à la perte du gaz liquéfié, n'existent pas pour les machines à air. On commence cependant à voir des exemples d'installation sur les bateaux de machines à liquides. Un type de machine Linde (à gaz ammoniac) pour la marine figurait à l'Exposition de 1889.
Pour obtenir de l'air froid avec une machine à liquide, on fait circuler l'air sur un serpentin réfrigérant traversé par le liquide qui se vaporise. Quelques précautions sont utiles pour se débarrasser du givre provenant de l'humidité de l'air : on fera, par exemple, usage de serpentins
séparés, et lorsqu'un sera couvert de givre, on interrompra son action, et on le placera sur le courant d'air à refroidir, qui fondra le givre. Qiiant aux machines à affinité, nous avons dit qu'elles
exigent une dépense de combustible supérieure à celle d'un bon moteur alimentant une machine à liquide ; elles semblent un peu plus difficiles à conduire. Production de glace transparente. - Quelques précautions sont nécessaires pour obtenir la transparence de la glace artificielle : il faut, ou congeler l'eau très lentement, ou agiter constamment les moules où se forme la glace, ou enfin faire usage d'eau distillée privée d'air ; on prend l'eau qui provient de la condensation de la vapeur du moteur, après l'avoir bien débarrassée des matières grasses, OU bien, pour plus de sûreté, on se sert de cette vapeur pour distiller, dans le vide, l'eau à congeler.
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