Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
dépasser 3 ou 4 degrés, et les meilleures valeurs de t ont
été trouvées de 55 degrés pour le fer et l'acier et de 70 degrés pour le bronze. On a tendance à se tenir plutôt
au-dessus de ces chiffres qu'au-dessous, et l'on donne dans les divers ateliers des valeurs assez variables aux angles tranchants, compris en général entre 50 et 65 degrés pour le fer, 60 et 70 degrés pour l'acier, 70
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Dans le cas où. l'outil s'enfonce, deux phénomènes différents peuvent se produire : si l'outil et ses supports sont très rigides, la résistance qu'il oppose à la flexion est considérable et croîtra plus vite que la résistance, également croissante, opposée par le métal à mesure que l'épaisseur rabotée augmente ; on arrivera donc à une
position d'équilibre. Si au contraire la résistance à la
et 80 degrés pour la fonte. Enfin pour la fonte blanche en coquille, on trouve même des outils à angle tranchant
flexion de l'outil croît moins vite que la résistance opposée par le métal à son enfoncement, l'équilibre est impossible on dit que l'outil plonge ou s'engage, la machine s'arrête
de 90 degrés. Ajoutons que pour certains outils spéciaux,
ou une rupture se produit.
travaillant le fer, on est conduit également à l'angle droit pour t La vitesse qu'on peut imprimer à l'outil est limitée parce qu'il s'échauffe ; il ne faut pas qu'il atteigne la température où il se détrempe, et s'émousse ou se brise. Dans le travail de finissage, la masse métallique de l'outil est grande par rapport à la partie qui travaille, aussi l'on peut marcher plus vite qu'en coupant beaucoup de métal. Dans ce dernier cas, en rafraîchissant l'outil à l'aide d'un filet d'eau, on peut atteindre des vitesses de 120 millimètres par seconde dans le fer et de 100 millimètres dans
l'acier. Le bronze et la fonte donnent une production bien moindre de chaleur, Sans doute parce que le copeau, beaucoup plus désagrégé, frotte moins sur l'outil. Aussi la vitesse peut-elle être plus grande et le trayait se fait-il
généralement sans eau. Le mémoire de M. Marié contient une exposition inté-
ressante des effets de la flexion de l'outil et de ses supports. Cette flexion peut être assimilée à une petite rotation autour d'un centre. Suivant la position de ce centre, la trajectoire élastique de l'outil tendra à le soulever ou à l'enfoncer. Dans le premier cas, l'épaisseur enlevée est un peu réduite, mais le travail se fait lien, à moins que les pièces ne soient assez élastiques pour donner lieu à des vibrations ou broutements de l'outil,
Les outils de dégrossissage sont en général assez simples ; nous donnons, fig. 10, un exemple d'outil de tour. Pour attaquer le métal dans les angles, pour faire des vis, pour bien des cas encore, on a recours à des outils de formes variées. Pour les travaux de finissage, on emploie surtout la plane, à tranchant rectiligne, et parfois des outils plus compliqués, où la forme de l'arête tranchante est celle du profil qu'on veut obtenir tel est le peigne, qui est un des outils servant à tailler les vis. La plupart de ces outils sont forgés à l'extrémité de barres d'acier ; la forge et la trempe sont des opérations
délicates, qui doivent être répétées après un certain nombre d'aff'ntages. La partie active n'est d'ailleurs qu'une
faible portion de la barre d'acier. Pour ces motifs, on a souvent cherché à composer l'outil de deux parties, un support et un tranchant de petite dimension. On réduit ainsi la consommation d'acier, qui doit être fondu au creuset et de qualité supérieure, et on dispose l'assemblage de manière à supprimer autant que possible le travail
de forge, qui risque d'altérer le métal. Il existe un grand nombre de systèmes d'outils composés, plusieurs déjà anciens ; certains ateliers s'en servent avec succès, mais leur emploi ne semble pas prendre une grande extension. Les conditions à remplir sont difficiles : il faut d'abord