Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE LE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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SiOD à peu près verticale sur l'un des bords du banc, dirigée par exemple suivant F (fig. I); la pièce tournée transmet aux deux pointes du tour deux composantes de F, dirigées de bas en haut. C'est surtout l'effort F qui fatigue le banc et tend, non seulement à le faire fléchir,
effets de l'usure et de ramener l'axe de l'arbre à sa hauteur primitive par un léger déplacement longitudinal.
mais aussi à le tordre autour d'un axe longitudinal, parce qu'il s'exerce sur le bord. Pour éviter la déformation du banc, dont la face supérieure doit rester plane, certains
tée; si le tour est réglé exclusivement par un outilleur habile et soigneux, les moyens simples de réglage peuvent être efficaces ; si l'outil est entre des mains maladroites ou inexpérimentées, ils ne serviront guère qu'a dérégler l'appareil bien plus que ne le ferait l'usure. Ajoutons que, dans l'espèce, avec l'extrême précision qu'on demande aujourd'hui à certaines machines-outils,
constructeurs ne se contentent pas de quelques entretoises entre les deux flasques, mais les relient en outre par une en deux toiles continues (fig. 2), qui en font un solide creux. Les bancs des grandes tours reposent sur une fondation continue, qui augmente leur rigidité et joue ainsi un rôle important : cette fondation doit donc être étudiée et exécutée avec soin. Dans les petits tours, la hauteur du
L'opportunité de cette disposition, et, en général, de tous les moyens de réglage analogues facilement accessibles au conducteur de la machine, est souvent discu-
le réglage par glissement longitudinal de deux cônes déformés par l'usure ne parait pas très satisfaisant ; mais il peut convenir pour des travaux communs.
tour, dont l'axe doit être parallèle à la table et à ses
Dans tous les cas, l'arbre doit être maintenu contre tout déplacement longitudinal pendant le travail. Il est généralement soumis, en marche, à une poussée assez considérable, qui tend à le chasser vers la gauche du tourneur ; cette poussée provient de ce que l'outil, dans le tournage d'un cylindre, coupe surtout par son tranchant latéral; elle se produit aussi dans le dressage des pièces sur le plateau du tour. Le plus souvent, on fait appuyer l'extrémité gauche de l'arbre contre une butée B fixe montée sur un support spécial faisant corps avec la Poupée (fig. 3, Pl. XVII) ; deux écrous permettent de régler cette butée ; un collet sur l'arbre, également réglable, s'oppose au mouvement en sens inverse, mais n'a
bords e e'. Cet arbre porte l'une des pointes du tour; la hauteur des pointes, comptée au-dessus de la table, détermine le plus grand rayon des pièces que peut travailler la machine. L'abre, en acier, tourne dans des coussinets de bronze. Quelquefois ces coussinets, au lieu d'être cylindriques, sont légèrement coniques, ce qui permet de corriger les
que de faibles efforts à supporter. On peut aussi maintenir plus simplement l'arbre dans les deux sens au moyen d'un collet, ce qui augmente un Peu le frottement, mais permet de monter aisément sur l'extrémité de l'arbre les engrenages nécessaires ; cette disposition est adoptée par de bons constructeurs, notamment Par l'américain Sellers ; le collet, en acier trempé,
banc est trop faible pour qu'on le pose directement sur le sol; il est supporté aux deux extrémités, et au milieu s'il est long, par deux ou trois pieds en fonte, posant eux-mêmes soit sur une petite fondation, soit directement
sur le plancher de l'atelier. Les quatre bords e i f e' de la table sont dressés suivant des règles que nous indiquons plus loin. A l'une des extrémités du banc, à gauche du tourneur dans sa position normale, est un support qui transmet b, la pièce le mouvement de rotation ; ce support, dit poupée fixe, est un bâti à deux paliers portant l'arbre du
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