Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
est compris entre le coussinet de gauche de la poupée et un anneau fixe également en acier trempé. Outre la pointe, l'arbre porte à droite un plateau circulaire. La commande de l'arbre s'effectue au moyen d'un mécanisme spécial, qui se retrouve fréquemment dans
d'autres machines-outils. Il faut pouvoir faire tourner cet arbre à des vitesses variables suivant le rayon des pièces à travailler, suivant la nature de leur métal et enfin suivant le travail, le planage demandant une grande
vitesse circonférentielle. Sur l'arbre du tour peut tourner un cône de transmission C (fig. 3), commandé par un contre-cône correspondant monté sur un arbre supérieur ;
ce cône C fait corps avec le pignon P, et est fou sur l'arbre. Le pignon P commande la roue R calée sur l'arbre auxiliaire XY, qui porte un pignon P' entraînant la roue R' calée sur l'arbre du tour. Celui-ci reçoit ainsi un mouvement de rotation considérablement ralenti, tandis que le cône entraîné par la courroie tourne avec une rapidité suffisante, condition importante dans la commande par courroie ; mais pour la rotation rapide de l'arbre du tour, la commande directe par le cône C convient; on relie alors ce cône à la roue R' par un boulon ou toc d écrou; en même temps, il faut que l'arbre cesse d'être relié à l'auxiliaire XY. Le moyen le plus simple est de faire glisser sur l'arbre auxiliaire, de manière à ce qu'elles cessent d'engrener les roues R et P', ou même seulement le pignon P'; mais il faut pour cela la place de les loger,
ce qui peut conduire à allonger un peu la poupée. Le plus souvent, l'arbre XY est creux et tourne sur un support monté sur deux tourillons ayant un axe X' Y' (fig. 3). En faisant tourner de 1800 ce support, on amène l'axe XY en X" Y", ce qui sépare les engrenages. La seconde pointe du tour, ou contre-pointe, est portée
par un support dit poupée mobile; ce support doit pou -
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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voir se déplacer sur le banc, suivant la longueur des pièces à tourner. Dans ce déplacement elle est guidée par -
les bords i, i' de la table. Dans les grands appareils, ce déplacement est facilité par l'emploi d'un pignon porté par la poupée, engrenant sur une crémaillière fixée au banc. Une fois la poupée en place, des boulons de serrage la fixent sur le banc. Afin d'éviter l'inconvénient du très léger jeu transversal qui peut exister entre la poupée et ses guides i, Sellers dispose l'appareil de serrage de telle sorte qu'il appuie toujours la poupée contre un seul de ces bords.
La contre-pointe peut d'ailleurs se déplacer sur la poupée mobile pour venir exactement serrer la pièce à travailler, puis permettre de l'enlever et de la remplacer par une autre pareille sans changer de place la poupée; cette pointe est portée par un arbre creux ou canon avec écrou, qui reçoit une translation par la rotation d'une vis munie d'un volant de manoeuvre. Enfin le guide
en fonte de ce canon, du côté de la pointe, est fendu et muni d'une vis de serrage qui permet de la bloquer en position. Diverses dispositions, plus compliquées, sont en usage pour obtenir un bloquage concentrique de la contre-pointe, et éviter ainsi toute déviation de l'axe du tour.
La poupée mobile est parfois composée de deux parties, dont la supérieure peut être déplacée perpendiculairement à l'axe du tour ; la ligne des pointes reste parallèle à la table, mais s'oblique sur les bords du banc.. C'est un moyen simple d'obtenir des cônes aigus sur le tour ; la pièce est montée irrégulièrement sur les pointes, mais tourne autour de l'axe oblique qui les joint.
L'axe des pointes est souvent placé en 0 (fig. 1), se projetant au milieu de la table ; mais il vaut mieux l'excentrer et le placer en 0', du côté opposé à l'outil, de manière à rapprocher du milieu du banc la pression F provenant du travail de l'outil..
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