Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'E'TAT ACEUEL
le mouvement transversal ; puis on relie le chariot, libre
de coulisser transversalement, à un guide astreint à glisser sur une directrice oblique par rapport à l'axe du
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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nages sont supprimés et la courroie attaque directement l'arbre. Au contraire, dans certaines machines, on ajoute
à côté des roues P et R (fig. 3) une paire d'engre-
tour et portée par un support relié au banc du côté opposé
nages supplémentaires, qu'on peut embrayer à volonté
au tourneur. Ce procédé est un cas particulier d'une méthode générale pour obtenir des surfaces de révolu-
et qui donne un rapport différent de vitesses (11Iechanical pro gress, publié à Broadheath, près Manchester, 27 décembre 1888, p. 278) ; pour certains tours très puissants,
tion quelconques au moyen de directrices fixes. On se sert quelquefois de la vis-mère comme vis sans fin actionnant une roue hélicoïdale sur le support à chariot, pour donner le mouvement transversal automatique de l'outil : c'est une disposition simple, qui peut convenir pour des tours où l'on ne cherche pas une extrême précision de filetage. Signalons encore le mode d'avancement automatique
de l'outil à l'aide d'une roue à rochet et d'un cliquet facile à installer sur le tour : il suffit de relier le cliguet par une corde ou une chaînette, passant sur des poulies de renvoi, à une petite manivelle montée sur l'arbre du tour : à chaque révolution, le cliquet est soulevé d'une quantité variable suivant le point d'attache, et fait tourner d'un angle déterminé la vis qui commande
le chariot porte-outil, dont le mouvement est alors discontinu. Les longues pièces, telles qu'un arbre de transmission, fléchiraient sous l'action de l'outil : on les maintient à l'aide d'une lunette cylindrique. Toutes les pièces ne sont pas montées sur pointes : lorsqu'elles ont une faible longueur, on les fixe seulement sur le plateau, surtout quand on veut dresser des faces planes perpendiculaires
à l'axe du tour. Après avoir décrit le tour qu'on peut considérer comme type principal, nous indiquerons les variantes les plus importantes de cet outil. Le mouvement de commande de l'arbre du tour est parfois modifié : dans les petits tours simples, les engre-
on fait usage d'un triple renvoi d'engrenages au lieu du harnais double usuel. On a quelquefois placé l'arbre de renvoi au-dessous de l'arbre principal, en cachant complètement les engrenages sous la poupée ; ou même disposé le renvoi à l'intérieur du cône de transmission (Revue On. des machines-outils, février 1890, p. 9).
Le rayon des pièces à tourner est limité à la hauteur mais la table peut sans inconvénient être interrompue auprès du plateau, le support à chariot ne devant jamais venir le toucher ; on peut alors donner au plateau un rayon supérieur à la hauteur de pointes, et il de pointes :
peut recevoir des pièces plates de plus grande dimension. C'est la disposition si fréquente des tours à banc échancré. La limite de l'agrandissement du plateau est imposée
par la vis-mère qu'il ne doit pas toucher. Quelquefois, pour augmenter encore le diamètre du plateau, on interrompt la vis-mère et on la commande à l'aide d'un arbre auxiliaire : tels sont les tours à banc coupé ou rompu, dont le banc est parfois mobile sur une plaque de fondation et peut s'approcher plus ou moins du plateau. On arrive ainsi
à une combinaison, qui parait rarement utile, du tour à fileter avec le tour à surface que nous allons décrire.
Prenons dans le tour la poupée fixe seule, avec son Plateau, auquel on peut donner un très grand diamètre (un tour du Creusot peut recevoir des pièces de 9',500 de diamètre, épaisses de 2 mètres et pesant jusqu'à 89 tonnes); l'outil sera monté sur un support qui glissera sur un banc parallèle au plateau ; son avancement