Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
appareils) reçoit la pièce à travailler ; deux poupées
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES. sup-
portent la barre. Pour les petits diamètres, les outils se fixent directement dans des encoches de la barre ; pour les grands, la barre est munie d'un manchon à plateau dont le bord extérieur porte les outils. La barre est entraînée par engrenages, souvent par une roue hélicoïdale commandée par vis sans fin, qui donne un mouvement très doux, sans saccades, mais au prix d'un frottement considérable. Le serrage ou déplacement longitudinal de l'outil s'ob-
tient soit par une translation de la barre entière, soit par une translation sur la barre du manchon porte-outil, par l'action d'une vis régnant sur toute la longueur de
la barre. Ce serrage est produit par un mouvement différentiel d'engrenages ; il est d'habitude assez faible, car la fonte des cylindres est souvent dure et il est difficile de surveiller l'outil. Dans la plupart des aléseuses, la passe de finissage se fait comme celle de dégrossissage,
mais avec une prise et un serrage très faibles. On peut faire deux reproches à cette manière d'opérer : la surface obtenue n'est pas absolument lisse, et l'opération est longue ; la production de la machine est réduite et le parachèvement d'un cylindre de grandes dimensions est retardé. Pour éviter ces inconvénients, Sellers a muni l'aléseuse d'une plane pour la passe de finissage, avec mouvement de serrage rapide (jusqu'à 25 millimètres). Il faut pour cela une machine robuste ne donnant aucune vibration. Pour mettre en place et retirer le cylindre à travailler,
ou bien la barre peut coulisser sur toute sa longueur dans un de ses supports (ce qui complique un peu la machine et exige une grande longueur), ou bien on se contente de démonter une poupée et de faire glisser le cylindre longitudinalement. Souvent on rapporte sur la barre des machines à aléser les cylindres un outil pouvant
recevoir un déplacement radial (à l'aide d'une vis commandée par une étoile rencontrant une butée à chaque tour) pour dresser les faces de joint des plateaux. Parfois ces machines sont doubles et peuvent travailler à la fois deux cylindres d'une machine compound, ou un cylindre avec logement de tiroir cylindrique; c'est un moyen d'assurer le parallélisme des axes. Lorsque les diamètres à aléser varient beaucoup, et
lorsqu'une série de trous doivent être alésés sur une pièce de grande dimension, on fait usage de machines plus compliquées, où la barre d'alésage est portée par un chariot qui peut coulisser le long d'un support ver-
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tical; un guide reçoit l'extrémité non commandée de la
barre. Souvent alors la pièce à travailler n'est plus simplement montée sur une plaque fixe, mais elle repose sur un support pouvant coulisser perpendiculairement à
la barre ou sur un plateau à mouvement circulaire. On construit même des chariots pivotant en outre autour d'un axe vertical et autour d'un axe horizontal perpendiculaire à la barre d'alésage, qui peut ainsi prendre toutes
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les orientations.
Dans les aléseuses verticales pour cylindres, la barre est maintenue par un support approprié, souvent par une
traverse en fonte reliant deux jambages assez écartés pour laisser passer les plus grandes pièces à travailler ; le mouvement de commande est à la partie supérieure de l'outil. Il paraît préférable d'aléser les grands cylindres dans la position verticale, lorsqu'ils doivent être montés dans cette position; la machine verticale se prête mieux au travail des pièces de diamètres divers ; l'enlèvement
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de la barre est facile, la hauteur ne manquant pas d'habitude dans les ateliers destinés à la construction des grands appareils. Par contre la traverse supérieure, si elle est fixe, gêne un peu pour la mise en place du cylindre, suspendu à la chaîne d'un transbordeur. Tome XX, 1891.
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