Annales des Mines (1891, série 8, volume 20)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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de blindage, les trous ont des orientations variées. Les
utiles, pour l'exécution de pièces fabriquées en répétition. Les divers trous peuvent même ne pas être paral-
radiales universelles, employées dans ce cas, donnent une
lèles.
certains travaux, tels que le perçage des plaques gauches
Je
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
solution complète par l'addition de deux autres mouvements de l'arbre porte-foret, un pivotement autour d'un axe horizontal (parallèle à l'axe du bras sur lequel coulisse le chariot), et un second pivotement autour d'un axe perpendiculaire au précédent et à l'axe du foret. Parmi les perceuses radiales s'écartant des dispositions ordinaires citons la machine biradiale de Challiot, où le glissement radial du chariot est supprimé et remplacé
Si l'on donne au foret pendant qu'il tourne un mouve-
ment transversal de va-et-vient, on creusera, au lieu d'un trou cylindrique, une rainure terminée par deux demi-cylindres : on construit des machines de ce genre pour percer les rainures de clavetage dans les tiges de piston et autres pièces. Les conditions du travail du foret employé de la sorte sont meilleures que dans la perceuse ordinaire :
la pointe, qui est la partie forcément défec-
par une seconde articulation autour d'un axe vertical
tueuse de cet outil, n'a plus d'action et peut être supprimée,
placé vers le milieu du bras de la machine.
puisque toute la surface du métal à enlever est balayée par les tranchants dans leur mouvement composé. Souvent deux forets opposés attaquent la pièce : on laisse une toile mince entre les deux rainures qu'ils exécutent, toile qu'on peut enlever avec un seul des deux outils. Cette manuvre se fait automatiquement dans certaines
Bien des trous sont à percer dans des pièces qui ne peuvent être amenées sous la machine-outil ; de petites perceuses mobiles, faciles à déplacer et à installer sur les pièces mêmes, peuvent être avantageuses dans ce cas. On les commande par une transmission funiculaire (Revue gén. des ch. de fer, 1879, 2e sem., p. 398; 1882, 1" sem., p. 25), ou par un moteur électrique. Des appareils analogues servent au taraudage sur place. La dimension des forets et des machines qui les conduisent varie énormément. Pour les très petits trous, le foret est animé d'une grande vitesse angulaire. Un type assez commode de petite machine à percer avec foret horizontal sert à centrer les petites pièces qui doivent être travaillées sur le tour, c'est-à-dire à percer les trous qui doivent recevoir les pointes. Les variantes des machines à percer sont nombreuses. Ce sont d'abord les foreries à plusieurs mèches : on a fréquemment des trous à percer par séries, notamment dans les tôles et les fers profilés ; il est avantageux alors de monter une série de forets commandés simultanément. Ces forets forment le plus souvent une rangée rectiligne,
mais on peut réaliser tous les arrangements spéciaux
machines à rainer.
On peut encore combiner le mouvement d'un foret à section triangulaire de manière à ce qu'il produise des trous carrés (voir G. Richard, dans le Bul. de la Soc. d'encouragement de décembre 1890, p. 787). Ajoutons que la plupart des machines à percer peuvent
exécuter certains travaux d'alésage, sur des diamètres restreints. Par exemple on alèse sur la perceuse les ceils qui reçoivent des boulons d'articulation de mécanismes tels que ceux de la distribution des machines à vapeur. Il est parfois difficile de tracer la limite entre la perceuse et l'aléseuse. Telles sont certaines machines employées surtout en Amérique pour aléser les moyeux des roues de chemin de fer. Les machines à forer les canons, pratiquant seulement un vide annulaire, permettent de laisser un cylindre cen-
tral, qui peut servir à des essais de la qualité du métal.