Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)

NOTE SUR LES TREMBLEMENTS DE TERRE

violentes, du 2 Il y eut, en résumé, onze secousses très ressentir dans toute la région

au 6 mars, qui se firent avant les premières du petit Atlas; quelques heures les sources de Blidah secousses, tous les puits et toutes et des environs avaient été taries. entendit à Alger Le 14 avril 1839, à 2"S du soir, on

immédiatement par un un bruit souterrain, suivi presque maisons. La seébranlement général des édifices et des fut plus violente dans le cousse dura 2 ou 3 secondes et Quelques maisons haut de la ville que dans la partie basse. depuis longmenaçaient ruine s'écroulèrent, mais elles eut lieu, l'atmosphère temps. Au moment où la secousse léger soufflait du était calme, le ciel clair et un vent très fit fortement sud-est. A Constantine cette commotion se n'éprouva rien. sentir ; dans la région d'Oran, on constatée à Alger Une secousse, faible d'ailleurs, fut dans la nuit du 31 décembre 1841. violente se fit Le 24 octobre 1842, une secousse assez Le 1" noressentir à Alger : sa durée fut de 7 secondes. deuxième, qui vembre à 7" 20 du matin il y .en eut une dura 5 secondes environ. ville de CherDu 3 novembre au 8 décembre 1846, la contichell fut ébranlée par des commotions presque une forte nuelles. Cette longue convulsion commença par à 4" 30 du matin. secousse, qui arriva le 3 novembre faible. Le 8 heures il y en eut une seconde, mais plus heure que la lendemain matin, à peu près à la même furent éveillés par un veille, les habitants de Cherchell commotion plus violent ébranlement suivi d'une deuxième Ces sefaible, qui eut lieu, comme celle du 3, à 81130. bruit semblable à cousses étaient accompagnées d'un voiture sur des celui que produit le roulement d'une cailloux.

8 décembre, Les secousses se reproduisirent jusqu'au paraît-il, quelquefois si rapprochées qu'on en ressentit,

EN ALGÉRIE.

jusqu'à 23 dans une même journée. L'une des plus fortes

eut lieu dans la nuit du 21 au 22 novembre : toute la population effrayée campa dans les jardins ; comme les deux premières fortes secousses, elle fut suivie de quelques

autres, plus faibles, dans la journée. Presque toutes les maisons furent lézardées. Le même phénomène se répercuta à Alger, où on ressentit deux secousses dans les nuits des 3 et 4 novembre, et, une autre le 22 exactement aux mêmes heures qu'a

Cherchell.

Ce tremblement de terre, qui dura 25 jours, avait été précédé de pluies torrentielles sur tout le littoral de la province d'Ilger. Le 18 juin 1847, de nouvelles secousses assez fortes furent ressenties à Alger, vers 5 heures du matin ; il n'y eut pas de dégâts matériels. Le tremblement de terre s'étendit encore, comme en 1846, à toute la zône côtière de la province d'Alger. A Douéra on éprouva à 51140 du matin une très forte secousse qui dura 5 secondes, se manifestant par des trépidations et des oscillations horizontales du terrain ; quelques maisons furent lézardées. A Blidah, on ressentit la même commotion; à Kouba et à Koléa, elle fut assez forte pour détacher des morceaux de maçonnerie des maisons. A Cherchell, les cloches tintèrent d'elles-mêmes ; mais on fit peu attention à ce phénomène auquel les tremblements de terre presque continuels de l'année précédente avaient habitué la popu-

lation. Du 22 au 24 novembre 1851, on ressentit dans la province d'Oran plusieurs secousses de tremblement de terre. A Mascara, le 24 à 9" 30 du matin, on éprouva une violente commotion; les mouvements du sol étaient comparables

au tangage ou au roulis d'un vaisseau. Il y eut trois

secousses successives ; on entendit en même temps une longue et sourde détonation semblable à une mine qui