Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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NOTE SUR LES TREMBLEMENTS DE TERRE.
EN ALGÉRIE.
A Boghar, forte secousse vers 7 heures, durée 25 secondes (?), direction est-ouest. Quelques personnes ont affirmé en avoir ressentie une première à 5 heures du:
qu'au delà du Djurdjura; il a été précédé et suivi de
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secousses moins fortes, dont les premières ont passé inaperçues dans beaucoup de localités. Le centre d'ébranlement était situé à Mouzaïaville et dans le Tell; cependant quelques villages rapprochés de Mouzaïa, tels que Ma-
matin. A Téniet-el-Haad, secousses à 6" ; pas d'accidents. A Aumale, on a ressenti deux tremblements de terre ;
rengo, Duperré, Tipaza, n'ont éprouvé que très peu de
le premier à 4 heures du matin de faible intensité, le
dégâts.
deuxième plus fort à 7" 18, d'une durée de 7 à 8 secondes en deux reprises séparées par un intervalle de 3 secondes environ. La direction apparente des oscillations en ville. était du nord au sud ; à l'hôpital, de l'est à l'ouest. Aucun dégât ni accident. Secousses à 7" 15 matin, direction nord-est Denys. à sud-ouest. Secousses à 7" 14 et à 8 heures dirigées Tizi-Ouzou.
Bien que ce tremblement de terre ait coûté la vie à soixante-treize personnes et causé des blessures à plus de deux cents, il ne faudrait pas exagérer, comme on a tenté de le faire, l'importance des dégâts matériels qu'il a entrainés.
de l'ouest à l'est. Secousses à 7"20, durée 6 secondes,. Dra-el-Mizan. direction sud au nord. On a ressenti une première secousse Fort-National. à 6" 53 dirigée du nord-est au sud-ouest, d'une durée de. 10 secondes et une deuxième peu sensible à 9" 17. Première secousse à 7"15, durée une Orléansville. seconde ; deuxième très forte à 7" 20, durée 3 secondes,. direction est-ouest. On a ressenti des secousses, et quelques, Cherchell. constructions ont été lézardées. On a ressenti une très faible secousse dirigée du nord au sud.
Le tremblement de terre ne s'est pas fait ressentir à Laghouat. De nouvelles secousses plus faibles ont été ressenties,. le 4, à Blidah, le 5 à Alger et le 7 à Blidah et Alger. En résumé, le tremblement de terre du 2 janvier 1867 s'est fait sentir. à la même heure, '7'115 matin dans tout
le nord de la province d'Alger depuis l'Ouarsenis jus-
La plupart des maisons écroulées étaient construites en galets imparfaitement reliés par de la terre où l'on trouvait à peine trace de chaux. Le théâtre de Blidah, construit en briques cimentées à chaux et à sable n'a subi aucun dommage ; de même à Miliana, les casernes et l'hôpital neuf n'ont éprouvé que des lézardes sans importance ; à La Chiffa, Mouzaïaville, El-Affroun, Bou-Roumi, où les maisons écroulées formaient des monceaux de ruines, toutes les parties construites en briques ont résisté à l'ébranlement général. En revanche, les constructions en pierre de taille pa-
raissent avoir souffert davantage : le pont de BouRoumi en fer, qui repose sur deux culées en pierre de taille, a été fortement éprouvé ; les pilastres se sont détachées du corps des culées en amont et en aval ; les parapets, également en pierre de taille, se sont disjoints. Le pont de l'Oued-Djer, d'une construction semblable,
a été encore plus éprouvé : le parapet en amont a été complètement renversé du côté de la rive gauche. En résumé, d'une manière générale, toutes les constructions soignées, surtout celles construites en briques, ont résisté aux secousses, sinon en restant intactes, au moins sans s'écrouler: