Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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NOTE SUR LES .TREMBLEMENTS DE TERRE
EN ALGÉRIE.
CHAPITRE II.
,direction déterminée, qui est celle des plissements ou fractures dominant dans cette région. Cette constatation
INFLUENCES DES CONDITIONS GÉOLOGIQUES ET DE LA NATURE DU SOL SUR LA PROPAGATION ET L'INTENSITÉ DES TREMBLEMENTS DE TERRE.
L'influence des plissements et fractures du sol et de sa nature physique sur le mode de propagation et l'intensité des secousses sismiques a déjà été mise en lumière par les études poursuivies depuis quelques années, principalement en Italie et en Suisse. Nous indiquerons sommairement , avant d'en faire l'application au sol de l'Algérie, les résultats acquis en les confirmant au besoin par nos propres observations. -
Données sur l'influence des plissements § ly'. et fractures du sol, et application à l' Algérie.
Les observations de plusieurs sismologues, principalement de M. M.-S. de Rossi, en Italie, ont montré que, dans les zônes sujettes aux tremblements de terre, les directions
des secousses horizontales les plus fortes sont presque toujours parallèles à deux directions rectangulaires : l'une parallèle, l'autre perpendiculaire à la direction de la frac-. ture ou du plissement géologique le plus considérable de la région, et que l'aire de la zône ébranlée est généralement allongée suivant cette dernière direction. La présence de fractures ou de plissements secondaires, diversement orientés et mis en jeu par le mouvement initial du sol, viennent souvent compliquer le
phénomène en superposant d'autres systèmes de secousses généralement moins fortes ; mais il paraît acquis que, dans une même région, les secousses les plus fortes sont généralement parallèles ou perpendiculaires à une
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.est d'une grande importance, car, ces directions une fois connues, il est facile de donner à priori aux murs des maisons et des édifices à construire une orientation telle qu'ils se trouvent dans les meilleures conditions pour résister aux secousses sismiques la règle pratique à suivre (formulée pour la première fois par le géologue italien Serpieri) est que l'une des diagonales de l'édifice doit coïncider avec la direction de propagation des mouvements sismiques dans le lieu considéré. *Dans ce cas, en effet, les deux composantes d'une secousse horizontale, suivant les murs de l'édifice supposé rectangulaire, seront proportionnelles à la longueur des murs sur lesquelles elles agissent. Il était intéressant de vérifier en Algérie cette loi, soit
d'après les renseignements historiques, soit d'après les effets mécaniques, encore observables, de tremblements de terre récents. Ainsi, dans la Mitidja, vaste plaine bordant le massif des Beni-Sala, dirigé de l'est à l'ouest, le sens de propagation des secousses observées a été généralement estouest ou nord-sud, notamment dans le tremblement de terre de 1867. A Djidjelli, pendant le tremblement de terre de 1856,
on ressentait des secousses dirigées tantôt du nordouest au sud-est, tantôt du nord-est au sud-ouest, c'està-dire parallèlement et perpendiculairement à la chaîne de montagne qui longe la côte en cet endroit. Dans le tremblement de terre d'Oran de 1790, les secousses semblaient se propager du nord-ouest au sudest, c'est-à-dire perpendiculairement à l'axe de la chaîne qui borde la côte. Mais c'est surtout dans les observations que nous avons faites à Kalaà, où les ruines du tremblement de