Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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EXPÉRIENCES SUR LES LAMPES DE SÛRETÉ.
chaque instant l'état des tamis, on se servait toujours d'une cuirasse portant une large fenêtre obturée par une lame de mica. I. Vitesse du courant en amont de la lampe. 7.',20 Il ,66 à hauteur
10 Lampe dans son état normal. (1 cuirasse et 2 tamis).
La flamme de la mèche s'éteint ; le gaz continue à brûler dans le tamis qui devient rouge, mais vers le bas seulement et sur quelques millimètres de hauteur. La lampe est très vivement agitée dans tous les sens. Aucune
explosion au dehors ne s'est produite au bout de 5 minutes. Mêmes 2° Lampe avec un seul tamis et sa cuirasse. conditions et mêmes résultats que dans l'expérience précédente.
Ainsi, même avec un seul tamis la lampe Marsaut présente toute la sécurité désirable. Lampe Marsaut modifiée A.
Les expériences précédemment faites sur la lampe Pieler donnèrent l'idée de modifier la lampe Marsaut en bouchant les orifices inférieurs et supérieurs, et ouvrant latéralement dans la cuirasse une large fenêtre ayant 77 mil-
limètres de hauteur sur 45 millimètres environ de largeur. Le plan mené par les bords verticaux de la fenêtre était à peu près tangent au cylindre du tamis extérieur. La lampe ainsi modifiée, représentée schématiquement Pl. IV, fig. 9, présente très sensiblement le -même éclat que la lampe Marsaut type, soit 1/2 bougie décimale
environ. Elle résiste sans s'éteindre au même degré d'inclinaison.
Dans les courants d'air et de gaz d'éclairage au maximum d'explosibilité, elle a donné les résultats suiVants
EXPÉRIENCES SUR LES LAMPES DE SÛRETÉ.
J. Vitesse du courant en amont de la lampe. à hauteur
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7,20 ,66
Lampe munie d'un seul tamis. La fenêtre est dirigée vers le courant d'air, et agitée violemment en tous sens. La flamme de la mèche s'éteint, le mélange explosif brûle dans le tamis, qui ne rougit pas d'une façon appréciable. Au bout de 2 minutes, l'état parait stable et l'explosion ne s'est pas propagée au dehors. On tourne ensuite la lampe de manière que la fenêtre soit tournée à 90 degrés de la direction du courant, le résultat est le même; aucune explosion ne s'est produite au dehors au bout de 5 minutes. Si, en même temps qu'on laisse ouverte la fenêtre, on laisse ouverts les orifices inférieurs b et supérieurs a de la
cuirasse, la Sécurité ne persiste pas au même degré. Dans une expérience faite avec la même vitesse que dans la précédente, l'explosion s'est propagée au dehors, mais au bout de 5 minutes seulement et au moment où l'on a .coupé l'admission du gaz. On peut cependant, même avec deux tamis, faire sortir. la flamme au dehors avec une lampe dans laquelle la cuirasse ne porte comme orifice que la large fenêtre décrite plus haut. Il suffit de diriger la fenêtre vers le cou-
rant gazeux et de placer, en amont (Pl. IV, fig. 10) un obstacle A qui laisse à découvert une partie de la fenêtre, l'autre étant cachée. Dans ces conditions, le courant d'air peut entrer dans le haut du tamis et sortir librement par le bas. Il s'établit ainsi un courant qui peut chasser la flamme au dehors. C'est ce que démontre, l'expérience suivante : II. Vitesse du mélange en amont de la lampe. 7,00 à hauteur . FI ,30
Les tamis rougissent très fortement. Au bout de 25 secondes, la flamme traverse le tamis intérieur ; au bout