Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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DE L'ACTION DE L'EAU EN MOUVEMENT
SUR QUELQUES MINÉRAUX.
Le tube K descendant aussi jusqu'au fond de A se continue par un tube en caoutchouc M terminé par un petit ajutage en verre et sert de siphon pour vider le flacon A. Enfin le tube H met le flacon A en communication avec l'atmosphère. Dans une seconde série d'expériences, ces dispositions ont été légèrement modifiées. On a placé les minéraux dans le tube C, dans l'ordre où ils sont cités, à partir du sommet
venir aux échantillons du tube C par l'ouverture latérale pratiquée dans le bouchon supérieur a, suivait les parois extérieures de l'appareil, tombait dans un récipient muni d'un déversoir et ne produisait ainsi aucun effet. Les mi-
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I.
Marbre blanc ; poids = 2gr,27l6.
Orthose de Moréac [Conleau , près Vannes (Morbihan)]
p = 45197.
Calcaire lithographique de Verdun (corallien), provenant d'une carrière située près de la route de Metz; p Igr,2496. Marbre blanc (comme I); p = Orthose (comme II); p er,3301. Calcaire lithographique (comme III); p 5gr,0470.
Dans le flacon A, autour d'un gros bouchon de verre qui les éloignait du fond, on a enfermé, chacun dans un
petit sac en tulle à mailles très larges, attaché par un fil au bouchon, trois autres fragments des mêmes minéraux
IX.
Marbre blanc (comme I et IV); p = 5gr,9127. Orthose (comme II et V); p = Calcaire lithographique (comme III et VI); p
9g',9057.
Ces échantillons, sans forme géométrique, ont été pesés secs après avoir été chauffés jusqu'à ce que leur poids devint invariable. On a ensuite introduit l'eau par les tubes E et D. En procédant avec précaution, on a rempli le tube C sans y laisser de bulles d'air. Après avoir baigné les minéraux,
l'eau descendait par le tube B, remplissait le flacon A dont l'air sortait par le tube H, le siphon K s'amorçait seul et l'eau s'écoulait par l'ajutage N. L'appareil était donc automatique et nécessitait peu de surveillance. Si l'eau arrivait en excès par D, elle s'écoulait sans par-
néraux de C étaient sans cesse usés par l'eau en mouvement, tandis que ceux attachés au bouchon P n'étaient soumis qu'a un courant très faible. Cependant les uns et les autres restaient immergés pendant un temps égal ; car si l'eau cessait d'arriver par D, le siphon écoulait immédiatement le contenu de A et ne se désamorçait que
lorsque le niveau était inférieur à celui des minéraux surélevés par le bouchon P et que, par conséquent, ceuxci étaient à sec. L'expérience commencée le 25 juillet 1887 s'est prolongée jusqu'au 23 juin 1888; elle a donc duré 333 jours, en tenant compte d'un arrêt d'une journée. Le débit rendu constant comme il a été indiqué était de 240',5 par minute soit 4em3,001 par seconde. Dans le tube A de rayon égal à 7 millimètres, l'eau avait donc une vitesse de 16 centimètres par seconde. Pendant les 333 jours, la quantité totale d'eau 115.324 litres ou 115 mètres cubes.
écoulée a été de
En arrêtant l'expérience, on trouve l'intérieur de l'appareil recouvert d'un enduit ocreux. Les tubes E et D sont entièrement opaques ; le tube C est opaque depuis le niveau du premier fragment minéral jusqu'en bas ; il n'est que sali entre le niveau de ce premier fragment et le bouchon a. Le tube B est opaque à son extrémité supérieure et dans toute sa portion inférieure coudée et presque horizontale ; sur le reste de sa longueur, la couche ocreuse est un peu moins épaisse. Le flacon A est terni partout, davantage à sa partie inférieure ; l'ocre
s'est réunie en flacons libres au fond, ce qui montre combien était faible le courant de sortie incapable de les entraîner. Le tube siphon K est ocreux sur toute sa Ion-