Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
les Chinois venaient s'embarquer à destination des colonies 'autres que celles de l'Angleterre, notamment pour l'Amérique du Sud, est maintenant complètement fermé à ce genre d'opération. En présence de cette situation, on a pensé à introduire en Nouvelle-Calédonie des travailleurs annamites et ton-
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place, dans la carrière, les minerais sont divisés en deux classes : riches, à 8 p. 100 et au delà ; pauvres, au dessous de cette limite. Comme il y a une absence complète d'eau sur les sommets où s'exploite le nickel, on ne peut procéder au lavage qu'après descente en plaine. Ce lavage
consiste d'ailleurs en un simple débourbage destiné à entraîner la terre rouge, et encore ne faut-il pas le pousser trop loin sous peine de voir les boues rejetées contenir jusqu'à 4 p. '100 de nickel. Le minerai a en effet une densité identique à celle de la roche serpenti-
kinois recrutés avec un contrat de location de service, sous la surveillance et le contrôle de l'administration. Les conditions de ces contrats comme durée, gages, nourriture, vêtements, soins médicaux, etc., sont celles généralement en usage pour la race jaune. La base de l'alimentation est toujours le riz, le poisson fumé et le thé. Il a été introduit tout récemment un convoi de travailleurs tonkinois, et bien qu'il soit arrivé depuis trop peu de temps pour permettre d'asseoir un jugement définitif sur la valeur de cette main-d'oeuvre, on paraît satisfait de ces nouveaux-venus. Ce serait, s'il en est ainsi, un grand service rendu à la colonie par le Département qui a autorisé cette immigration. Le prix de revient de la journée de travail effective d'ouvrier de race jaune, en y comprenant les frais de voyage et de rapatriement, les décès pendant la durée de l'engagement, le salaire payé effectivement en argent
page soigné des carrières, afin d'éviter tout mélange. Somme toute, il n'existe pas jusqu'à présent de procédé mécanique applicable à l'enrichissement des minerais pauvres de nickel. C'est fâcheux, car les rejets de car-
(30 à40 francs par mois), la nourriture et les frais annexes (médecin, vêtements, etc.), peut être fixé très approximativement à 3 fr. 50. A ce prix, elle vaut infiniment mieux
exploite en carrière un minerai dont le rendement est peu élevé, quand on le rapporte au mètre cube abattu.
que la main-d'oeuvre des libérés, lesquels ne pourront plus faire la loi aux exploitants, qui ne seront plus à leur merci. Après cette digression sur la main-d'oeuvre, qui était nécessaire pour faire saisir les difficultés avec lesquelles
l'industrie minière a eu jusqu'ici à lutter, je reviens à l'exploitation des minerais de nickel. Triage et lavage des minerais. Après un triage sur
neuse qui lui sert de gangue, et inférieure par conséquent à celle des matières ferrugineuses apportées par l'argile rouge. De là la nécessité, signalée plus haut, d'un déca-
rière tenant de 3 à 4 p. 100 de nickel ne reçoivent aucune utilisation et sont considérés comme sans valeur.
Rendement des carrières. - Dans ces conditions, le rendement, en minerai marchand, du mètre cube de roche abattue en carrière, dépend essentiellement du soin avec lequel le triage s'opère, et comme ce minerai lui-même ne contient guère plus de 8 p. 100 de nickel, on voit qu'on C'est un des côtés fâcheux de la méthode d'abatage à ciel ouvert ; mais on comprend facilement, d'après ce que j'ai dit des conditions locales, qu'elle est la seule pratique et la seule qui donne sûrement une production régulière et importante.
Transports. - Les transports de minerai, depuis les
carrières jusqu'au bord de la mer, constituent une grande Tome I, 1892.
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