Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
Un détail à noter dans cette fusion de Sudbury, c'est le mode de connexion de l'avant-creuset (well) avec le four. Cette communication s'opère par une ouverture .garnie d'un ajutage en bronze à double paroi, refroidi par un courant d'eau, qui se trouve placé à un niveau inférieur au trou de sortie des scories de l'avant-creuset et du côté opposé. De cette manière, le mélange de matte et de scorie s'écoule constamment et tranquillement du four dans le creuset extérieur, sans projection au dehors, au moment de la coulée. La voie des scories et le trou de coulée de l'avant-creuset sont d'ailleurs munis l'un et l'autre d'ajutages en bronze à circulation d'eau. Le coût de l'installation figurée à la Pl. VI a été de 430000 (enyiron 150.000 francs). Le four proprement dit entre à lui seul dans cette somme totale pour 35.000 francs, prix élevé qui s'explique par le droit de patente de l'inventeur des perfectionnements de détail que je viens de signaler. Les mattes sont analysées au fur et à mesure de leur production ,. concassées et mises en barils pour leur transport aux usines d'affinage d'Europe et des ÉtatsUnis.
En résumé, on peut Prix de revient de la fusion. estimer le prix de revient de la fusion à Sudbury entre -8 et 9 francs par tonne de Minerai (.). La main-d'oeuvre n'entre dans ce total que pour 2f,25 à 2,50, malgré sa cherté. En moyenne, les ouvriers employés aux fours (*) Prix de revient de la fusion d'une tonne de minerai, dans un four passant 420 tonnes par 24 heures Coke, 12,5 pour 100, à 35 francs Charbon, 3 tonnes par 24 heures, à 25 francs . Main-crceuvre, 30 hommes à 9 francs Entretien et réparations Amortissement du four Total
.
0 ,52 ,25
1 ,00 0 ,25
8',39
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gagnent 9 francs par journée de huit heures. Chaque four occupe par poste machiniste-chauffeur, peseur, 2 fondeurs, 3 rouleurs de scories, 3 chargeurs.
L'ensemble des installations est organisé de telle sorte
que les manuvres, depuis la sortie de la mine jusqu'à l'entrée aux fours, sont réduites à leur minimum. En fait,
les minerais ne sont maniés que quatre fois depuis les tailles jusqu'à la fusion, et chaque chargement, sauf au grillage où il se fait à la pelle, s'effectue au moyen de trémies à fond incliné déchargeant directement dans les wagons.
J'ai déjà dit que le prix de revient moyen du minerai était actuellement de 10 francs par tonne, grâce aux exploitations à ciel ouvert dont la production entre pour une large part dans le total et qui donnent du minerai à très bon marché. Il faut compter que dans l'avenir cette ressource s'épuisera et qu'on n'aura que les exploitations souterraines, dont le prix de revient est de 15 francs environ. Ce prix lui-même ne pourra que s'élever à cause des difficultés.qu'on rencontrera au fur et à mesure de l'approfondissement des travaux, notamment pour les -épuisements, qui seront considérables. Il est vrai qu'il y a tout lieu d'espérer une augmentation de la teneur en nickel en profondeur. Mais même en s'en tenant aux ré-
sultats actuels et en admettant un prix de revient de 20 à 25 francs par tonne pour l'abatage, l'extraction et l'épuisement, 10 francs pour le grillage et la fusion, on voit que des minerais ayant une teneur moyenne de 2 à 3 p. 100 de nickel et autant de cuivre donneront une matte dans laquelle les métaux utiles auront un prix de revient de l',50 par kilogramme de nickel contenu et