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incomplète dans le centre. La Chine, qui est un consommateur assez important de nickel, le demande sous forme de lingots assez semblables à ceux qui servent de monnaie d'échange dans le Céleste Empire. Quelle que soit la forme du moulage, on doit déposer

l'oxyde moulé dans une étuve pour chasser l'eau et donner une certaine solidité au produit, afin qu'on puisse le manier sans trop de déchets. On l'en retire pour l'envoyer au four de réduction. Réduction en creusets. - Jusqu'à ces derniers temps, on faisait la réduction dans des creusets contenant chacun 50 à 60 kilogrammes d'oxyde moulé, mélangé et recouvert de charbon de bois en poussière. L'opération se faisait

dans un four à galère desservi par des ouvertures ménagés dans la voûte, ou sur la sole d'un réverbè,re ordinaire. Dans l'un et l'autre cas, l'utilisation de la chaleur du foyer était des plus médiocres, et l'usure des creusets,

soumis à des variations constantes de température en entrant et en sortant des fours, rendait cette opération assez dispendieuse, un creuset ne résistant guère à plus de 5 à 6 opérations. Enfin, la température du four n'étant pas la même en tous les points, les produits se trouvaient

inégalement réduits. Dès que le développement de la consommation du nickel a amené les affineurs à modifier

leurs procédés, on a renoncé au système des creusets pour opérer toujours en vase clos, mais en laissant ce vase d'une façon constante dans le four. Réduction en moufles. - Le four représenté fig. 5, Pl. YI, consiste en un grand moufle ouvert sur ses deux petits côtés et ayant 3',50 de longueur sur 1'1,80 de large. Il est chauffé par les gaz d'un foyer qui passent en hélice autour de lui, pour gagner ensuite la cheminée. Les portes de fermeture sont garnies de briques réfrac-

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taires et équilibrées par des contrepoids. Les caisses en fer contenant l'oxyde à réduire entrent par le côté le plus froid et sont poussées successivement jusqu'à la sortie, de façon que toutes les caisses se trouvent chauffées également. La durée de séjour dans le four est de 24 heures. Ce procédé est suffisant pour la réduction des oxydes de nickel et cuivre qui doivent être chauffés modérément, sinon ils fondent, ce qu'il faut éviter. Pour le nickel pur, l'oxyde est bien réduit, car il se transforme en métal à une température très basse ; mais il faut que cet oxyde réduit soit maintenu pendant 4 heures au moins à une température de 1.100 à 1.200 degrés pour qu'il se fritte légèrement et prenne une consistance et un aspect mé-

tallique qu'il est indispensable de lui donner. Il faut atteindre, somme toute, un commencement de ramollisse ment du nickel. Le four décrit ne pouvant pas donner une température pareille, il fallait terminer l'opération avec un four à creusets.

Fours à gazogène,- Un perfectionnement définitif résulte de l'emploi d'un four à gazogène dont la chambre est occupée par une série de cornues cylindriques en terre réfractaire, fermées aux deux extrémités par des tampons réfractaires mobiles, tout à fait analogues aux cornues des fours à zinc belges. On charge le mélange d'oxyde moulé et de poussier de charbon avec une longue pelle demi-circulaire et on décharge avec un refouloir. L'ensemble du four et des cornues est monté sur un bâti qui renferme les chambres récupératrices en briques. Un four à 22 cornues peut réduire par 24 heures 1.500 kilogrammes de nickel ou 3.000 kilogrammes d'alliage nickel et cuivre, en laissant la charge 10 heures dans le premier cas,5 heures dans le second, chaque charge étant de 750 à 800 kilogrammes. La consommation de combustible est de 2 tonnes environ pour le même laps de temps, et la