Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
l'ancienne métallurgie du nickel, ce métal, presque cons-
ces derniers demandant un voltage notablement supé-
tamment associé au cuivre et au cobalt, était séparé de
rieur.
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ce dernier par des procédés variés, mais toujours en empruntant la voie humide soit partiellement, soit en totalité. On trouvera dans les ouvrages auxquels j'ai renvoyé au début de ce mémoire, les formules de traitement par lesquelles on arrivait à la séparation désirée. Ces opérations, qui tenaient plutôt du laboratoire que de l'industrie, n'étaient avantageuses que grâce aux prix très élevés du nickel et du cobalt à l'époque. Le cuivre était pour ainsi dire sacrifié, et la pureté de nickel n'avait qu'une importance très relative, étant donnés le usages auxquels il était destiné. La présence dans le nickel d'une certaine proportion de cuivre non seulement n'était pas redoutée, mais servait même à masquer les fâcheux effets de l'arsenic et du soufre qu'on laissait dans le métal. Aucune de ces méthodes ne pouvait répondre au but qu'il s'agissait d'atteindre, c'est-à-dire la séparation complète du cuivre et du nickel. Il serait fastidieux de faire l'énumération de tous les procédés proposés ou essayés dans ce but. Déjà M. Badoureau (*) en citait dans son mémoire un grand nombre, appliqués, il est vrai, au traitement direct des minerais de Nouvelle-Calédonie, mais depuis cette époque des
brevets très nombreux ont été pris et sont demandés chaque jour pour ce même objet: Je ne connais comme essais intéressants, dans cet ordre d'idées, que les procédés basés sur le dépôt électrolytique du nickel dans une liqueur contenant du cuivre. Il paraît possible, en effet, d'opérer cette séparation en se basant sur la différence de force électromotrice nécessaire pour décomposer
les sels de cuivre d'une part et ceux de nickel ensuite, (*) Annales des mines, 70 série, t. XII, loc. cil.
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Procéde's électrolytiques. Prenons en effet une solution des sulfates des deux métaux. Calculons d'abord la force électromotrice nécessaire pour décomposer le sulfate de cuivre :
Oxydation. La transformation du cuivre en oxyde hydraté dégage 37.520 calories. Or, cet oxyde contient 63,5 de Cu, donc la transformation de 1 gramme de Cu dégage
37 520
63,5
591 calories.
Sulfatisation. Un calcul analogue donne, pour 1 gr. 440 de Cu transformé d'oxyde en sulfate : 18 63,5 290 cal. En tout : 591 -F 290 881 calories-grammes. L'équivalent électrochimique du cuivre 0,00033. L'équivalent mécanique, en unités absolues de travail, correspond au nombre 41.692.500. On a donc, pour la force électromotrice, exprimée en volts, nécessaire pour décomposer le sulfate de cuivre : 41.692.500 x 0,00033 X 881 108
1.o1 212
Le même calcul donne pour le sulfate de nickel (équivalent électrochimique de nickel 0,000305) 41.692.500 x 0,000305 X 1476 = ivoit,877 (1
(*) La formule approchée
= 4,16 x Z W, Z = équivalent électrochimique (par Coulomb). nombre de calories-grammes dégagées par 1 gramme du corps libéré par l'électrolyse, donne, dans le cas actuel, les chiffres suivants pour le cuivre : E = 1.209 (en volts), pour le nickel : E = 1.888 (en volts), qui concordent avec lés résultats ci-dessus. Tome I, 1892.
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