Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
Page : Image 111
Révision de 3 mai 2015 10:28:57, edited by 194.214.158.55
ii
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
216
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
que M. Mercadier (*) poursuit sur l'élasticité de l'acier, qui l'ont amené à étudier les aciers-nickel, l'incorporation du nickel à l'acier, en quantité suffisante, augmente l'homogénéité de la masse et lui confère une isotropie C.
Méthode de M. Mereadier. - On sait que la méthode des plaques circulaires vibrantes, permet de déduire le coefficient d'élasticité, de la détermination de deux sons : le son fondamental d'un disque circulaire et son premier harmonique. Elle substitue ainsi une expérience précise de laboratoire, qui n'altère en rien le métal, aux essais ordinaires d'allongement sur le banc d'essai, qui, en dé-
formant considérablement le corps employé, peuvent modifier ses propriétés élastiques. Elle donne en outre (ce que ne fournit Pas la méthode par allongement) le degré d'homogénéité du métal et son degré d'isotropie, c'est-à-dire de symétrie complète dans tous les sens, autour d'un point quelconque, et indique aussi la façon
ii
parfaitement homogènes et presque parfaitement isotropes; en calculant le coefficient de contraction transversale d'après la formule CS rs=
presque complète.
de M. Mercadier, méthode acoustique fondée sur la théorie
dont varient les propriétés physiques dans les différentes directions, données importantes au point de vue des applications. Les expériences ont porté sur des aciers-nickel fabriqués par les usines du Creusot à 5,5 p. 100 et à 25 p. 100 de nickel. 1° Deux disques à 5,5 p. 100 de nickel, quoique provenant de la même coulée, ne présentent pas la même ho-
mogénéité et sont aussi éleignés de l'isotropie que les aciers ordinaires ; leur coefficient de contraction transver-
sale a été trouvé respectivement de 0,348 et 0,307, nombres très voisins de ceux trouvés pour l'acier pur. 2° Au contraire, les disques à 25 p. 100 de nickel sont (*) Comptes rendus, séance du 6 juillet 1891.
217
2(X +
on trouve, pour l'un (7=0,227 et pour l'autre c. = 0,223, nombres identiques à plusieurs de ceux que M. Cornu a trouvés pour la glace de Saint-Gobain, corps isotrope. L'incorporation du nickel dans l'acier, dans une certaine proportion tout au moins, confère l'isotropie à l'al-
liage. D'autre part, il en résulte une variation notable du coefficient d'élasticité dynamique, qui est de 18.600 pour l'acier-nickel à 25 p. 100, au lieu de 20.700 pour l'acier pur. Tableaux de M. James Bilez /. M. J. Riley, de Glasgow,
a publié récemment une étude très intéressante sur les propriétés de l'acier-nickel accompagnée de tableaux donnant la résistance à la traction, les charges d'allongement de rupture et de torsion, que j'emprunte à son mémoire (*).
L'auteur fait remarquer d'abord que, l'acier contenant, en outre du nickel, d'autres éléments tels que le manganèse, le carbone, le silicium, le soufre, le phosphore, il serait nécessaire, pour apprécier exactement l'influence du nickel sur l'acier, que les proportions des éléments étrangers, surtout du carbone dont de faibles variations de teneur influent considérablement sur les qualités du métal, restassent constantes. Dans une autre série d'expériences, on ferait varier la proportion des éléments étrangers en laissant le nickel constant. On conçoit qu'une (*) J. Riley, de Glasgow. Alloys of nickel and steel. Journal of the iron and Steel Institute, no 1, année 1889.