Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX
à notre avis, deux questions importantes : celle de la composition des gaz émis par la houille et celle de l'influence, sur leur dégagement, de divers facteurs, dont quelques-uns étaient considérés à tort comme ayant une action pratiquement importante. II. EXPÉRIENCES SUR LES LAMPES DE SURETÉ.
Après les nombreuses expériences, faites par les commissions étrangères, la Commission autrichienne a étudié surtout les lampes en usage dans le district d'Ostrau c'est-à-dire les lampes Milseler, Wolf (à benzine) et Marsaut, et quelques autres seulement : Howat, Morgan et Combessédès, ainsi que la lampe Pieler réglementaire en Autriche pour les recherches de grisou. Tandis que les lampes Wolf, Marsaut et Pieler sont toutes de construction identique, les Mueseler, en usage
dans le district d'Ostrau, sont de types variés. Anssi, comme le diamètre du cylindre de verre, les dimensions de la cheminée et sa saillie sous le diaphragme ont une influence considérable sur la sécurité de la lampe Mueseler, la Commission a adopté un type invariable dont voici les dimensions : cylindre de verre, 70 millimètres de hau-
teur; diamètre intérieur, 46 millimètres, épaisseur du verre 6 millimètres ; diamètre de la cheminée en bas 35 millimètres, en haut 12 millimètres, hauteur au-dessus du diaphragme 90 millimètres, au-dessous 15 millimètres surface libre du diaphragme 13cm',5 ; hauteur du tamis 110 millimètres, diamètre cubas 46 millimètres, en haut
40 millimètres, nombre de mailles au centimètre carré 144, épaisseur du fil 0mm,35.
Nous donnons ci-joint les dessins des trois lampes Wolf, Mueseler et Pieler publiés par la Commission autrichienne (Pl. VII, fig. 2 et Pl. VIII, fig. 2 à 4).
Les expériences ont été faites à Ostrau avec des mé-
DE LA COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU. 249
langes d'air et de grisou naturel pris dans la mine et recueilli dans un gazomètre de 3113,800 ; les lampes étaient placées soit dans des mélanges au repos, soit dans des courants animés de vitesses plus ou moins grandes. La Commission autrichienne a pensé que les résultats obtenus avec du grisou naturel seraient plus probants, au point de vue de la sécurité des lampes, que les expériences des Commissions étrangères faites surtout avec du gaz d'éclairage, plus facilement explosible que le grisou.
L'appareil pour les mélanges en vitesse était constitué par une conduite en tôle de 6 millimètres d'épaisseur, de 4"/,20 de longueur et d'une section libre de 0111,20 0m, 25 réduite à 0"1,10 011,15 en amont du point d'observation des lampes, où se trouve une fenêtre vitrée sur le
côté de la conduite. L'air était aspiré à une extrémité par un Kürting et entrait par l'autre, muni d'une plaque percée de trous. Le grisou, venant du gazomètre, sous pression,
était introduit dans la conduite par une gaine percée d'orifices disposés de manière à assurer un .mélange complet du gaz et de l'air. Trois toiles métalliques succes-
sives étaient placées entre les lampes et l'admission du gaz. Le Kôrting aspirait 10 mètres cubes par minute, et_ d'après le volume de grisou disponible, les expériences pouvaient durer, suivant la vitesse et la teneur, de 40 secondes à 90.
La composition du mélange était réglée d'après les vitesses de l'air et du grisou estimées, suivant leur pression, à l'aide d'une table dressée au moyen des vitesses réelles mesurées avec un anémomètre. L'appareil pour les mélanges au repos était formé par une cage vitrée, ouverte par en bas, de_ 0,35 de hauteur et 0,175 0,175 de section formant une cloche de 10 litres de capacité. On la remplissait du mélange de titre voulu en la faisant reposer .sur une cuve à eau et intro-