Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
Page : Image 167
Révision de 30 déc. 2014 14:02:32, edited by Anonymes
328
ÉTUDE SUR LES SOURCES MINÉRALES
DE CAUTERETS.
A. Sources émergeant des terrains schisteux.
condaire actuel. Divers suintements existant ..dans les galeries étaient asséchés, et enfin la source de PauzeNouveau était tarie. On avait évidemment recoupé la
Groupe de César.
M. l'ingénieur en chef Peslin a signalé, dès 1860, la relation des sources de ce groupe avec un dyke de roche éruptive qu'on observe près du griffon de César. Le groupe comprend les sources suivantes Sources.
1,4
César Les Espagnols Pauze-Vieux Le Rocher
Débit par 21 heures.
Tem pératu ru.
210m3
47,8
85 55
46 ,2 41 ,2
420
39
La source César, qui est la plus importante, a été
captée en 1859-1860, sous la direction de M. l'inspecteur général François de Neufchateau, dans une galerie pratiquée dans la roche schisteuse ; l'eau minérale émerge de bas en haut, avec bouillonnement intermittent d'azote,
à la sole de cette galerie, sur 5 à 6 mètres de longueur par une fente traversant les schistes et dirigée N. 180 E., mètres. Un (voir Pl. X, fig. 3), à l'altitude de 1:060 griffon secondaire donne une petite quantité d'eau qui est réunie à celle du griffon précédent ; ce petit griffon correspond verticalement à l'ancienne buvette de CésarVieux, et le filet d'eau qu'il forme est probablement celui qui alimentait cette buvette. La température au griffon principal est de 47°,8; le débit moyen est, d'après
M. Peslin, de 210 mètres cubes ;
il
varie de 200 à
225 mètres cubes. La fente qui donne issue à l'eau mi-
nérale se prolonge d'ailleurs au nord et au sud et on peut la suivre dans la galerie. Quand elle a été décou-
55-
verte, les anciennes sources tempérées de César ont complètement disparu ; en même temps, cinq griffons, qui, à ce moment, formaient la source, disparaissaient égalementà l'exception de l'un d'eux, qui n'est autre que le griffon se-
329
cheminée ascensionnelle principale de l'eau minérale. A quelques mètres au nord du griffon principal se trouve un premier filon de roche éruptive, qui n'est qu'une ramification d'un dyke important qu'on a recoupé à l'extrém,ité des galeries de recherche, dyke dont la direction est sensiblement N. 110° E., et qui, comme nous allons le dire, va passer à la source du Rocher. Cette roche, complète-
ment altérée, à pâte de couleur verte ou grise, sur laquelle se distinguent de grands cristaux blancs de feldspath, paraît être une porphyrite. Les sources des Espagnols et de Pauze-Vieux sont situées à l'altitude de 1.052 mètres, et à 50 mètres environ au sud-est de la source César ; ces deux sources, au lieu
d'être ascendantes, coulent latéralement dans la galerie ou elles sont captées. Les sources Bruzaud et sulfureuse nouvelle, dites aussi sources tempérées des Espagnols, sont à côté des précédentes, et ne constituent- que des filets peu importants d'eau minérale sortant des terrains. de transport (i). La source du Rocher est située à environ 45 mètres à l'ouest de la source César, à l'altitude de 1.030 mètres ; elle a été découverte par M. Abadie, qui en a achevé le captage en 1859; elle coule de haut en bas entre le terrain schisteux et le tap, au fond d'une galerie pratiquée dans le tap au contact des schistes. Lorsqu'on exécutait cette galerie, on avait rencontré un dyke de roche éruptive
très dure faisant saillie, qu'on se décida à. traverser au (*) La source de Rieumiset, qui est utilisée à l'établissement des Néothermes, émerge dans des conditions semblables, à l'alti-
tude de 990 mètres, à peu de distance de cet établissement ; sa température variable et peu élevée (14° à 20.) permet à peine de la considérer comme source thermale.