Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES SOURCES MINÉRALES
DE CAUTERETS.
Cette source émerge au fond d'une 1° Source a. petite cuvette triangulaire dont les trois parois sont formées par des dalles schisteuses ma-
bit de 8.470 litres par 24 heures; la température prise le 13 mai suivant était également de 38°. Ces captages nous ont paru ne rien laisser d'essentiel it désirer, étant donné la nature du terrain dans lequel
çonnées. Le fond est occupé par deux blocs de granite arrondis A, B, et c'est , entre ces deux blocs, dans l'intervalle
ab qui les sépare, intervalle qui n'a que" quelques centimètres, qu'arrive l'eau minérale. La température prise au griffon a été trouvée de 46°,51e 28 janvier 1887, et le débit de 17.280 litres par 24 heures. La température, le 13 mai suivant, était .de 45°,8. La source b se présente dans les con20 Source b. ditions suivantes D Le bassin de captage est formé (b)
par des murettes en maçonnerie s'appuyant sur deux blocs de granite C,
- l'eau minérale arrive la-
téralement entre ces deux blocs, en cd. La température prise à l'ar-
rivée en d a été trouvée de 46°,4 le 28 janvier 1887, et le débit de 24.000 litres par 24 heures. Le 13 mai
suivant, la température était de
45°,8,
comme pour la source a.
30 Source c. - La source c émerge également entre deux blocs de granite, E et F; une murette en maçonnerie s'appuie sur le bloc E et sur un troisième bloc G; et forme le bassin de captage. Comme pour
la source b, le fond de ce bassin est formé par le tap sur lequel sont assises les murettes. La tempéra-
ture prise à l'arrivée en g
était de 380 le 28 janvier 1887, et le dé-
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ils se trouvent.
Le tap, formé comme on sait par les éboulis granitiques cimentés par l'action de l'eau minérale, est en effet un terrain sans aucune régularité ; on y rencontre des blocs de toute dimension, dont le volume atteint parfois plusieurs mètres cubes, réunis par des arènes agglo-
mérées; il est d'ailleurs à peu près imperméable. Dès lors, on doit se demander, 'lorsqu'on rencontre dans ce terrain un griffon, ou plutôt une venue d'eau minérale nette et bien circonscrite, s'il y a lieu de la poursuivre plus loin ; selon nous, lorsque par hasard, ou à la suite de travaux de recherche, ces conditions sont réalisées, on ne doit pas chercher mieux. Des galeries ou des tranchées dans un tel terrain sont fort difficiles, et il est surtout difficile de suivre un filet d'eau sur la direction duquel on ne peut avoir aucune donnée, ni faire aucune hypothèse ; de plus, on ne peut pas être certain de retrouver de bonnes conditions d'émergence. S'il s'agit de sources connues et éprouvées, comme les sources du Bois, aucune hésitation n'est possible. Étant admis qu'il ne fallait pas chercher à aller capter ces sources dans la roche en place, quels résultats pouvait-on espérer obtenir par de nouveaux travaux ? Le tap est tout aussi imperméable
autour des captages que plus avant en profondeur, et les griffons, circonscrits par .4s blocs juxtaposés, sont, aussi nets et aussi isolés que possible. On pouvait dire,. a priori, qu'on avait fort peu de chances. de retrouver des conditions aussi satisfaisantes à tous les points de vue. Aussi nous sommes-nous décidé à ne faire aux captages que les réparations nécessaires, sans les modifier. Les griffons ont été nettoyés; le dessus des bassins a été