Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)

NOTE SUR L'ALLUMAGE DES COUPS DE MINE'

DANS LES EXPLOITATIONS GRISOUTEUSES.

Étienne, mais ils n'ont pas été assez suivis pour qu'il soit. possible d'en tirer des conclusions précises. Il est nécessaire; pour déterminer l'inflammation, de pousser très vivement le piston dans le cylindre, de ma fière que la compression de l'air soit assez brusque pour produire une élévation de température suffisante ; on facilite cette inflammation en effilochant un peu le bout de mèche, de manière à mettre la poudre bien à nu. Quoi-qu'il en soit, l'appareil ne donne presque jamais de ratés, entre les mains des boute-feux qui ont l'habitude de s'en. servir ; l'apprentissage est du reste peu long. Il faut aussi avoir soin de visser à fond le porte-mèche, sur le cylindre, de manière à comprimer autant que possible la rondelle de caoutchouc ; autrement la mèche pourrait être projetée par la compression de l'air, et son extrémité enflammée allumerait le grisou.

une dépense peu importante ; il en est de même de la. longueur supplémentaire de 10 à 20 centimètres, qu'il

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L'entretien de l'appareil est facile : il suffit de nettoyer chaque jour le cylindre encrassé par la fumée de, la poudre et de graisser les rondelles du piston. Conclusions.

Le tube Lagot, le pistolet de sûreté de Lens, la lampe. « Heath and Frost », le briquet pneumatique Bourdoncle,. ont l'inconvénient d'obliger le boute-feu à rester quelques. secondes auprès d'un coup de mine qu'ils viennent d'al, lumer. Les allumeurs au chlorate de potasse permettent au contraire au boute-feu de se retirer dès que la mèche est allumée. C'est là un avantage très-important. Mais, la dépense par coup de mine est beaucoup plus. forte avec des allumeurs au chlorate de potasse ; le prix de chaque appareil est actuellement de Of,12. Au contraire, les frais d'entretien de la lampe de sûreté, du pis-

tolet de sûreté et du briquet pneumatique sont insignifiants; ; la consommation d'amorces, pour le second, est

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faut donner à la mèche Bickford, pour permettre au boute-.

feu de se retirer en temps utile. En résumé, des expériences de laboratoire devraient être faites sur chacun de ces appareils pour permettre de se prononcer définitivement sur le degré de sécurité qu'ils présentent dans une atmosphère grisouteuse ; mais il est permis, dès à présent, d'affirmer qu'ils atténuent beaucoup les chances d'inflammation du grisou, au

moment de l'allumage des coups de mines La variété. des principes sur lesquels reposent ces appareils est assez grande pour permettre à chaque exploitant de choisir celui en lequel il a le plus de confiance. Il serait. donctrès désirable de voir leur emploi se répandre dans les exploitations houillères, tant que l'on continuera à faire usage de la mèche Bickford, à défaut de dispositif suffisamment pratique pour la remplacer.