Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES
argent ; il fallut entreprendre des recherches nouvelles
et le produit de l'exploitation diminua par suite dans une certaine mesure. Vers la même époque une autre circonstance vint modifier considérablement la situation de la Société de Pontgibaud ; cette société fusionna en 1879 avec la
Société des usines de Couéron (Loire-Inférieure) , et le capital nominal de l'affaire fut porté à 7 millions, corres-
pondant à 14.000 actions. La conséquence de cette fusion a été de donner à la partie métallurgique de l'affaire un rôle bien plus important que par le passé ; dedepuis 1879 les bénéfices obtenus et distribués par la Société de Pontgibaud ne donnent plus une idée précise des résultats de son exploitation minière. Dans la description de la situation actuelle de celle-ci, et dans l'exposé des conclusions que l'on peut en tirer en ce qui concerne l'allure des gîtes métallifères, nous observerons les divisions suivantes 1° Description topographique et géologique de la région ;
2° Étude des gîtes métallifères situés dans les limites actuelles des concessions de Pontgibaud ou dans leur voisinage immédiat; 30 Conclusions que l'on peut tirer de cette étude en ce qui concerne le mode et l'époque de formation des gîtes. ÉTUDE TOPOGRAPHIQUE DE LA RÉGION DE PONTGIBAUD (*)
La petite ville de Pontgibaud est située sur la Sioule, à une altitude de 670 à 700 mètres et à une vingtaine de
kilomètres à l'ouest de Clermont. La zone métallifère exploitée est située sur la rive gauche de la Sioule, à peu de distance de cette rivière; elle présente un déve(*) Voir Pl. XII.
DE PONTGIBAUD.
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loppement total de 13 à 14 kilomètres dans la direction nord-sud.
La région de Pontgibaud est un plateau ondulé, d'une altitude moyenne de 800 mètres environ, composé principalement de schistes cristallins. La vallée de la Sioule forme une coupure profonde à travers ce plateau ; elle est dirigée du sud au nord jusqu'à quelques kilomètres au delà de Pontgibaud et se dévie ensuite vers la direction nord-ouest. La première partie du cours de la Sioule, prolongée par son affluent, la Miouse, constitue une ligne de démarcation importante au point de vue de la structure géologique du pays. On peut dire en effet qu'elle forme à peu près exactement la limite occidentale des formations volcaniques si développées dans la chaîne des Puys et dans la région du Mont-Dore.
Du côté ouest de la Sioule, on ne rencontre que quelques lambeaux basaltiques -isolés, dont les plus importants sont ceux de La Mothe, Laudine, le puy de La Vialle,
le puy de Banson, et enfin le petit cône volcanique récent de Chalusset. Inversement, la vallée de la Sioule paraît constituer à
peu près exactement la limite est de la région métallifère, telle qu'on la connaît aujourd'hui. Il n'existe sur sa rive droite aucune exploitation et on ne peut guère y signaler d'autres affleurements que ceux de deux filons de mispickel aurifère avec gangue quartzeuse, l'un au sud de Saint-Pierre-le-Chastel, près du fond de la vallée,
l'autre au lieu dit Madras, sur le plateau, à I kilornetre environ au sud-est de Pontgibaud. Un peu plus loin, dans la même direction, vers Allagnat, on a indiqué des affleurements de sulfure d'antimoine qui n'ont jamais fait l'objet de travaux suivis;
L'absence de filons sur la rive droite de la Sioule, peut bien n'être qu'apparente les formations volcani-