Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GiTES MÉTALLIFÈRES
Mère région.' Mais il faut reconnaître que l'exécution d'un travail aussi considérable, comprenant 18.600 mètres de galerie principale, 6 kilomètres de galeries secondaires et 40 puits, représentant ensemble 5:080 mètres, était hors de proportion avec les ressources de la Société à cette époque et avec les délais dont on pouvait disposer. CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION.
Les schistes cristallins sont le principal élément constitutif du sous-sol des concessions des Combres, de Bar-
becot et de loure ; leur composition varie d'ailleurs beaucoup d'un point à l'autre. Leur zone inférieure est constituée par des gneiss granulitiques, le facies du gneiss normal faisant défaut dans la région ; la zone supérieure est formée de micaschistes, ordinairement chloriteux, d'apparence et de dureté assez variables. La ligne de démarcation des deux assises est mal définie et difficile à tracer à la surface ; elle est peu éloignée de l'axe, de la zone métallifère, mais elle s'in-
fléchit vers l'est à la hauteur de la partie moyenne de celle-ci. Il en résulte que la roche encaissante des filons présente un caractère gneissique bien net aux deux extrémités de la région exploitée, c'est-à-dire vers Pranal et vers loure, tandis que les mines de la Brousse, la Grange et Mioche sont dans les schistes chloriteux. Le plongement général des schistes cristallins est dirigé vers l'ouest ; ces schistes sont d'ailleurs assez plissés
et leur allure ne reste guère régulière sur de grandes étendues. Au sud, le gneiss s'appuie sur un massif de granite à mica noir qui se développe surtout vers l'ouest, dans la direction de Gelles. Ce massif ne paraît pas avoir exercé d'influence directe sur la formation des filons métallifères ;
DE PONTGIBAUD.
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ceux-ci ne le coupent nulle part, à la surface du moins. Il se pourrait qu'il en fût autrement en profondeur ; effet, la ligne de contact du granite et du gneiss, orientée d'abord est-ouest, dans le ravin de Neufond, près de loure, tourne brusquement vers la direction nord-sud à
la hauteur du puits Virginie; à partir de ce point elle court parallèlement à l'affleurement du filon de loure, à une distance d'environ 500 mètres à l'ouest de celui-ci. Il est bien probable que le gneiss repose sur le granite suivant une surface peu accidentée, médiocrement inclinée sur l'horizon; dans cette hypothèse, le filon de Roure devrait pénétrer dans la roche granitique à une profondeur modérée, facilement accessible par des travaux souterrains.
Jusqu'ici on n'a pas encore constaté ce phénomène, bien que les travaux de loure aient été poussés jusqu'à
270 mètres de la surface. Mais il semble que le voisinage du granite ait exercé une certaine influence sur la roche gneissique, très dure dans cette région et coupée de nom-
breux filons granulitiques. C'est ce que l'on constate depuis loure jusque vers les villages de Say et de Saysoubre, au voisinage desquels se trouvent les derniers affleurements connus dans la direction méridionale. Dans l'étendue des concessions de Pontgibaud, les schistes cristallins ne sont recouverts par aucune formation antérieure à la période tertiaire ; les schistes cambriens , disséminés en lambeaux assez nombreux sur le plateau granitique qui supporte la chaîne volcanique des Puys, ne s'étendent pas jusqu'à la vallée de la Sioule ; du côté opposé de celle-ci on n'en retrouve qu'un lambeau insignifiant, près de Gelles. La série sédimentaire recommence dans la région par des arkoses miocènes dont on rencontre, vers le sud de la concession de loure, quelques lambeaux, dépourvus d'intérêt au point de vue spécial qui nous occupe.