Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GriTES MÉTALLIFÈRES
souterraine. Celle-ci s'est développée principalement sur
la veine n° 3 : au niveau de 40 mètres, elle a atteint sur cette veine un développement d'une centaine de mè-
tres en direction, mais l'étendue horizontale de la colonne métallifère a rapidement diminué aux niveaux inférieurs et l'abatage a cessé au niveau de 80 mètres. Le niveau de 100 mètres, le plus profond de la mine de Mioche, n'a donné
aucun résultat utile. Le faisceau exploité dans les travaux de Mioche est orienté sensiblement nord-sud ; à son extrémité méridionale seulement le filon dévie vers N. 16° E. Les veines 3 et 6, les plus importantes de ce faisceau, ont un pion-. gement de 70 à 80 degrés vers l'est ; ce plongement persiste jusqu'à la limite sud des travaux. Le remplissage comprenait, outre la granulite et le quartz, de la barytine, assez abondante à la surface, mais plus rare en profondeur, de la blende et de la pyrite en petite quantité, enfin de la galène tenant 1.600 grammes d'argent par tonne de plomb. Le minerai brut moyen rendait 5 à 6 p. 100 de ce métal ; la proportion était plus élevée près de la surface, mais elle s'abaissait à 3 p. 100 dans les travaux inférieurs. La venue d'eau était d'environ 200 litres par minute au puits Taylor. Les branches multiples exploitées au voisinage du puits semblent se réunir aux deux extrémités des travaux. Du côté sud, le filon s'amincit progressivement dans un micaschiste tendre, sans perdre d'ailleurs ses caractères. Du côté nord, au contraire, il conserve une puissance considérable, de 2 mètres en moyenne, allant jusqu'à 4 mètres en certains points, mais il ne contient pas de minerai, du moins au niveau de la galerie d'écoulement, le seul où il ait été exploré. A l'inverse de ce qui se passe au sud, la roche encaissante est assez dure dans cette région et passe progressivement au gneiss.
DE PONTGIBAUD.
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Dans cette région, à 400 mètres environ au nord du puits
Taylor, on a rencontré une colonne métallifère qui a eu 70 mètres environ de développement horizontal et 30 mètres de hauteur maxima au-dessus de la galerie d'écoulement. Une descenderie poussée à 20 mètres au-dessous
.de cette galerie a montré encore du minerai, mais en moindre proportion qu'au-dessus. L'exploitation de ce minerai en contre-bas de la galerie aurait été assez
difficile, bien que la venue d'eau totale dans cette région ne fût que d'environ 100 litres par minute ; .aussi a-t-on renoncé à poursuivre ces travaux. En direction, l'exploration a été arrêtée à 650 mètres au nord du puits Taylor; le filon était formé de granulite décomposée
et se resserrait dans le gneiss. Dans la colonne du nord, il avait 0m,60 de puissance; le remplissage se composait surtout de granulite kaolinisée, contenant beaucoup de grains de quartz. La galène y était plus argentifère que dans la colonne principale, car le plomb obtenu tenait 2.500 grammes d'argent par tonne. Une recherche exécutée au niveau d'écoulement sur une
-veine qui se détachait vers l'ouest a fini par recouper un
filon de quartz noir, stérile, aquifère, orienté N. 8° E., plongeant vers l'est et distant horizontalement de 100 mè-
tres environ du filon principal. On n'a pas exploré en direction cette veine quartzeuse qui représente peut-être le prolongement du filon Saint-Denis, exploité à Roure sur une certaine étendue. Du côté de l'est, au niveau de la galerie d'écoulement, une traverse a recoupé quatre filons de granulite, dont deux plongeant vers l'ouest et les autres vers l'est ; ils étaient tous stériles.