Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES
DE PONTGIBAUD.
mêmes caractères que le filon Saint-Marc à l'avancement sud des travaux de Rosier; c'est une veine mince de granulite, avec quartz stérile, serrée dans le gneiss. Au sud du puits Anna, le filon se dédouble ; la branche est a été considérée comme représentant le filon Agnès ou Saint-Marc, tandis que la branche ouest recevait le
épaisseur de 3 à 4 mètres dans un filon de granulite
nom de filon Émilie. Toutes les deux plongent vers l'est, mais la première sous un angle plus fort que la seconde leur jonction, qui affleure à la surface vers le puits Anna, s'enfonce vers le sud jusqu'à la profondeur de 200 mètres en face du puits Taylor ; elle se relève ensuite et vient
affleurer de nouveau un peu au sud du puits Agnès, c'est-à-dire à 300 Mètres environ du point initial de séparation des deux filons. Ce phénomène donne vraisemblablement une image assez exacte des relations qui doivent exister, sur une échelle plus grande, entre le filon Agnès et le filon Virginie.
Le filon Éniilie ne s'est montré productif qu'au nord du puits Richard, jusqu'à une profondeur de 60 mètres au maximum ; plus au sud, son remplissage est stérile et composé exclusivement de granulite et de quartz. En face de la zone productive du filon Émilie, le filon principal était très pauvre ; son remplissage présentait peu près les mêmes caractères que celui des parties stériles du premier filon. La galène n'a commencé à s'y montrer avec une certaine abondance que vers le milieu de la distance qui sépare les puits Anna et Richard proportion relative a augmenté rapidement vers le sud, la pyrite et la blende restant d'ailleurs peu abondantes. La colonne métallifère principale du filon Agnès s'est ainsi développée sans interruption jusqu'au delà du puits Virginie, sur une étendue horizontale de plus de 500 mètres, mais elle n'a guère dépassé en profondeur le niveau
de 60 mètres. Elle a d'ailleurs été très productive; le filon était composé de veines quartzeuses ramifiées sur une
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beaucoup plus puissant encore. La galène se présentait souvent en veines massives et fournissait une forte proportion de minerai de scheidage ; le remplissage rendait en moyenne 10 p. 100 de plomb, moins argentifère que dans les abatages du filon Virginie, car il tenait seulement 2.000 à 2.200 grammes d'argent partonne. La continuité de cette importante colonne métallifère n'a pas été interrompue par les changements de direction du filon. Celui- ci, orienté N. 20° E. au nord du puits Agnès, se dévie brusquement dans la direction nord-sud au delà de celui-ci, pour reprendre la direction N. 40°E. à 50 mètres environ au nord du puits Virginie.
La première partie du filon, située au nord du puits Agnès, est prolongée directement au sud par une branche qui se détache du côté du mur à la hauteur de ce puits. On avait donné à cette branche le nom de filon Saint-Marc, parce qu'elle semblait continuer vers le sud la direction de ce filon; on l'a suivie sur 70 à 80 mètres, puis elle - s'est appauvrie rapidement en direction. Elle s'est comportée de même en profondeur ; après avoir donné un peu de minerai au niveau de 20 mètres, elle
s'est montrée à peu près stérile à celui de 40 mètres. Son remplissage était formé de granulite et de veines de quartz comme dans le filon principal; seulement le quartz était brisé au lieu de se présenter en zones régulières.
Une autre branche s'est détachée du filon principal, près du puits Agnès, mais du côté opposé, vers le sudest. Elle n'avait que 01/1,30 à 0'11,40 de puissance; son remplissage présentait les mêmes caractères que celui du filon Agnès. Il était assez riche en plomb au niveau de 20 mètres ; ce plomb tenait 3 kilogrammes d'argent par tonne. La veine s'est appauvrie rapidement en direction et est devenue stérile à une distance d'environ 25 mè-