Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE PONTGIBAUD.
le granite à mica noir, mais tout près du contact de cette roche avec le gneiss, un affleurement quartzeux où l'on constata la présence de l'oxyde d'étain. On exécuta d'abord une petite descenderie sur cet affleurement, puis on attaqua près de l'orifice du puits Saint-Paul, c'est-à-dire à un niveau inférieur de 30 à'35 mètres à celui de l'affleu-
rement,une galerie est-ouest qui recoupa trois filons quartzeux orientés N. 200E. et plongeant vers le sud-est. Les deux premiers contenaient seulement du mispickel ;
le troisième renfermait en outre quelques mouches de cassitérite. Ce minéral était très peu abondant, aussi arrêta-t-on les travaux après avoir suivi le filon sur une quarantaine de mètres en direction. On n'avait pas songé à cette époque à essayer le mispickel rencontré dans ces filons ainsi que dans les croiseurs reconnus dans les travaux du puits Paul; on ne sait donc pas s'il est aurifère, comme celui des gîtes suivants.
Filon de la Miouse. - Tout près du pont construit pour le passage de la route de Riom à Rochefort sur la rivière de la Miouse, non loin de la station de chemin de fer qui porte le nom de ce cours d'eau, on a exploré vers 1886 un filon de quartz d'un mètre de puissance environ, encaissé directement dans le micaschiste. Ce filon est très disloqué ; dans l'ensemble, sa direction est nord-sud et son plongement vers l'est. Une recherche en galerie y a fait constater la présence de mispickel aurifère ; la teneur en or était de 40 à 100 grammes par tonne de minerai trié à la main. Cette teneur aurait été très rémunératrice si le gîte avait eu quelque continuité et si le mispickel s'y était rencontré en proportion suffisamment constante. Ces deux conditions n'étaient malheureusement pas remplies, aussi a-t-on bientôt abandonné les travaux d'exploration.
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Il en a été de même de ceux que l'on avait entrepris tout près de là, sur la rive droite de la Sioule. On avait foncé un puits de 8 mètres sur un affleurement de quartz et de mispickel ; la teneur du minerai était analogue à celle du filon de la Miouse, mais elle était tout aussi irrégulière et le gîte n'avait guère que 01,30 de puissance. Affleurements de Madras.- Au lieu dit Madras, à un kilomètre environ au sud-est de Pontgibaud, on a exécuté en dehors de la région concédée des recherches superficielles sur un affleurement de quartz avec mispickel, encaissé dans le micaschiste et tout à fait analogue à celui de la Miouse. On y a constaté des teneurs analogues,
plus élevées même, mais l'irrégularité du gîte est telle qu'il ne semble pas possible d'y installer une exploitation régulière.
ÉPOQUE DE FORMATION DES GITES DE PONTGIBAUD
La formation du remplissage métallifère des filons de Pontgibaud parait être assez récente, ainsi qu'on peut le déduire de divers faits indiqués dans la description qui précède.
A défaut de données plus précises pour fixer l'âge de
cette formation, on pourrait chercher à tirer parti du phénomène remarquable de dislocation qui affecte le filon Virginie, un peu au sud du puits Sainte-Marie la déter;
mination de la nature des fragments roulés de roches volcaniques entraînés dans la faille .fournirait quelques indications sur l'âge minimum du filon coupé par cette faille. Mais les données que l'on possède à ce sujet sont bien vagues ; il est sans grand intérêt d'y recourir puisqu'on dispose d'observations plus précises permettant d'arriver au même résultat.